Contrairement à d'habitude, nous avons organisé ce voyage "peu de temps" à l'avance, puisque nous avons pris nos billets d'avion quatre mois avant le départ.
Cette fois ci, nous partons à la découverte de l'Amérique Centrale, région du continent américain qui reste encore inconnue pour nous. D'après les guides de voyage, le Costa Rica semble être un pays assez sauvage, alternant entre fôrets de nuages et volcans. Encore un beau voyage en perspective.
Voyage au Costa Rica de 3 semaines (Mars 2006) raconté par stéphanie
3H00 du matin, c'est le branle bas de combat dans la maison car c'est aujourd'hui le jour du départ pour le Costa Rica. Une fois tout les bagages chargés dans la voiture, nous partons en direction de l'aéroport Saint Exupéry de Lyon. Mystère des tarifs aériens, le vol pour San Jose est moins cher au départ de Lyon qu'au départ de Paris. Mais nous n'allons pas nous plaindre puisque cela nous évite un voyage en train jusqu'à Paris.
7H15, décollage de Lyon pour Charles de Gaulle, nouvelle attente de deux heures à l'aéroport avant d'embarquer sur le vol Paris / Caracas (au Vénézuela). Mais le départ est retardé à cause d'une grève à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Du coup, c'est avec du retard que nous aterrissons à Caracas. Heureusement, cela est tellement habituel que l'avion de la TACA qui doit nous conduire à notre destination finale attend tous les passagers en transit avant de décoller. Seuls les bagages n'auront pas cette chance et resteront à Caracas jusqu'au vol du lendemain (mais ça nous ne le savons pas encore).
Arrivés à San José à 18H00, nous attendons vainement nos fameux bagages jusqu'à 19H00, puis le temps de faire la déclaration de retard, il est 21H00 quand nous récupérons le véhicule loué pour trois jours. Et nous voilà dans la nuit noire, à la recherche de notre hôtel dans la ville d'Alajuela. Impossible de trouver la Villa Pacande qui est excentrée de la ville, nous faisons donc demi tour pour nous rendre à l'hôtel du même nom qui lui, se situe en centre ville et c'est la fille des propriétaires qui nous montre la route. Finalement, nous n'étions pas bien loin mais nous n'aurions jamais trouvé seuls l'endroit exact, puisque rien n'indique que la cours dans laquelle nous entrons est celle de la Villa Pacande. Il est alors plus de 22H30 et le décalage horaire se fait ressentir. Nous allons donc nous coucher sans demander notre reste.
Nous nous réveillons avec un soleil magnifique et prenons notre petit déjeuner avec des québecois très sympas qui sont au Costa Rica depuis un mois et de passage à Alajuela pour aller voir le fameux volcan Poas. Nous discutons tout en buvant un excellent café costa ricain, puis chacun reprend son chemin.
Aujourd'hui, nous visitons l'Est de la vallée d'Orosi en voiture pour rejoindre Paraiso. Situées à l'ombre de deux colosses volcaniques (Turrialba et Irazù), les terres de la vallée d'Orosi sont extrèmement riches et fertiles : café, macadamia, bananes et canne à sucre, de toutes parts on trouve des plantations.
Nous passons par Cartago puis visitons les jardins botaniques Lankester où se mèlent orchidées, broméliacées, cactées, bambous et autres fougères.
Après la visite des jardins, nous faisons un petit détour par le mirador d'Ujarràs qui donne une vue d'ensemble sur toute la vallée d'Orosi. C'est là que nous dégustons notre premier casado (et le meilleur de tout le séjour) qui est le plat typique du pays. Il s'agit d'un mélange de riz, d'haricots rouges, de plantains frits, de chou blanc en salade et de viande, oeuf ou poisson. Son nom signifie "mari" et c'est donc le plat que toute bonne épouse qui se respecte doit savoir cuisiner à son conjoint!
Après cette dégustation, nous contournons le lac artificiel du barrage de Cachi pour rejoindre Paraiso,où nous faisons ecscale pour la nuit.
Nous quittons la petite ville de Paraiso à une heure assez matinale pour nous rendre au volcan Irazù.
L'Irazù est un volcan actif qui culmine à 3432 mètres d'altitude. Ses éruptions sont accompagnées de nuages de vapeur, de jets de cendres et de pierres. La dernière éruption date de 1994 et actuellement, il se contente d'émettre quelques fumerolles. Le volcan se constitue de cinq cratères : un cratère principal avec un paysage lunaire, un cratère secondaire avec un lac sulfureux et trois autres cratères plus petits.
Nous arrivons à l'entrée du parc avant l'ouverture et en même temps que les nuages. Le ranger qui s'occupe de l'entrée demande aux touristes s'ils veulent vraiment continuer car le beau temps n'est pas au rendez vous et la visibilité très mauvaise. Compte tenu de notre itinéraire, nous n'aurons pas l'occasion de revenir et décidons de tenter le coup. Arrivés au bord des cratères, nous avons la chance d'avoir une petite fenêtre de ciel bleu qui dure à peine 10 minutes, mais cela nous laisse quand même le temps d'apercevoir les deux cratères principaux. Très peu de touristes sont déjà arrivés et tous ceux qui suivront ne verront que des nuages.
Sur le chemin du retour, nous achetons quelques fruits et faisons une petite halte à Cartago, capitale religieuse du pays. Nous sommes dimanche et il y a énormément de monde puisque notre arrivée coïncide avec la fin de la messe à la Basilica, église la plus célèbre du Costa Rica.
Nous nous promenons jusqu'aux ruines de la Paroqia Santo Bartolomeo et reprenons la route jusqu'à Alajuela où nous retrouvons nos bagages (finalement, nous nous étions habitués à voyager léger durant ces deux derniers jours).
Nous passons ce soir notre dernière nuit à la Villa Pacande.
Départ matinal pour le volcan Poas car nous voulons à tout prix arriver avant les nuages et les cars de touristes en provenance de San José. En effet, la plupart des volcans du Costa Rica sont accessibles en voiture, ce qui permet à un maximum de gens d'en profiter. Mais cela a aussi des inconvénients car des dizaines de cars déversent leurs flots de touristes et les parcs sont vite bondés. Nous arrivons parmi les premiers et pouvons profiter de la vue magnifique.
Le volcan Poas, qui culmine à 2705 mètres d'altitude, est l'un des volcans les plus actifs du pays. Il est formé par deux cratères. Le premier cratère fait 1 km de diamètre et 300 mètres de profondeur et abrite un lac d'eau chaude sulfureuse d'où s'échappent des fumerolles. Après une petite marche d'un vingtaine de minute, on parvient au second cratère, éteint celui ci, qui forme un grand lac dans lequel on aurait bien envie de se baigner. Un dernier détour près du cratère actif avant de repartir. Il est 10 heures 30 et les gens commencent à arriver. Le vent a dû tourner puisqu'en quelques minutes, tout le monde à le nez qui pique et les yeux qui pleurent à cause des vapeurs de gaz sulfureux.
Au retour, nous passons par Heredia, Grecia et Sarchi. Nous sommes déçus par cette dernière ville censée être une ville d'artisanat et le berceau de la carreta, charrette colorée traditionnelle. A défaut d'artisans, la ville est pleine de boutiques d'articles qui n'ont rien de local et qui sont vendus à prix d'or aux touristes américains très nombreux dans ce pays (qui n'est qu'à deux heures de vol de la Floride par exemple).
Nous rendons notre voiture de location vers 20 heures car le reste de notre voyage se fera en transports en commun et passons notre dernière nuit à Alajuela.
Nous prenons le premier bus du matin en direction de Santa Helena. L'arrêt d'Alajuela ne ressemble en rien à un arrêt de bus. En fait, on attend dans une rue le passage des bus qui viennent de San José. Heureusement, un ranger qui se rend à la réserve de Monteverde nous confirme que nos sommes bien au bon endroit.
Le bus arrive enfin et le début du trajet s'effectue sans encombre sur une route goudronnée. Les gens montent et descendent n'importe où, il suffit de se faire voir ou entendre du conducteur. Pour demander un arrêt, on peut aussi tirer sur une ficelle qui courre le long des vitres du bus. Puis nous quittons la route pour prendre une piste en terre qui mène à Santa Helena.
Arrivés à destination, nous déposons nos bagages à la Pension Santa Helena, une sorte d'auberge de jeunesse baba cool sympa, et nous nous groupons à d'autres arrivants pour les explications sur tout ce qu'il y a à voir et à faire dans le coin. Pour cet après midi, nous décidons de visiter une plantation de café. Nous sommes les deux seuls visiteurs et profitons des explications détaillées du guide afin de comprendre comment le fruit des caféiers donne ce si bon café que l'on peut boire partout au Costa Rica. Puis nous rentrons en ville pour une dégustation de café avant la fin de la visite.
Vers 17H00, nous partons pour une excursion de nuit dans la réserve de Monteverde. L'atmosphère est très particulière avec énormément d'humidité ambiante et le crépuscule qui s'installe sur l'immense fôret. Nous en profitons pour croiser nos premiers animaux (paresseux et pizote) ainsi que quelques espèces qui ne sortent que la nuit (serpents arboricoles et tarentules). Vers 20H00 nous regagnons la petite ville de Santa Helena pour une soirée assez calme entre petit resto et lecture à la pension.
Ce matin, nous avons décidé de prendre le premier bus pour la réserve de Monteverde afin d'arriver pour l'ouverture à 7H00. La réserve propose des visites guidées mais les groupes sont assez nombreux et nous préferons faire la visite nous même. Nous parcourons à pieds plusieurs sentiers accessibles au public et nous arrêtons pour pique niquer près d'un petite cascade.
Nous continuons sur quelques sentiers en début d'après midi et rejoignons l'entrée de la réserve vers 15H00. Il est vrai qu'il est assez difficile de voir les animaux sans guide, car ces derniers ont l'habitude et possède d'énormes jumelles sur pied, mais les visites guidées ont leurs avantages et leurs inconvénients. Nous arrivons tout de même à apercevoir le quetzal (oiseau emblème du Costa Rica) en attendant le bus du retour.
Comme la veille, nous passons une fin d'après midi et une soirée tranquilles à Santa Helena.
Aujourd'hui, nous allons tenter deux des principales attractions du Costa Rica : le canopy tour et les ponts suspendus. Avant le départ, nous rencontrons Béatrice (une suissesse) et Greg (un américain) qui s'apprêtent à faire le même périple que nous.
Un minibus vient nous chercher et nous ammène au Selvatura trek, lieu de départ des attractions. Après s'être chacun équipé (baudrier, casque et gants), nous commençons le canopy tour. La canopée désigne la voûte supérieure de la fôret que l'on ne voit jamais du sol. Pour l'observer, il faut donc grimper et se laisser glisser sur de longs câbles suspendus. C'est vraiment très sympa et parfois un peu impressionnant, selon la hauteur des câbles. Le parcours se termine par le "saut de Tarzan" qui consiste à se jeter dans le vide, accroché à la taille par deux cordes.
Après toutes ces émotions, nous déjeunons dans un petit parc à colibris. Ces oiseaux miniatures viennent butiner des récipients d'eau sucrée. C'est l'occasion pour nous d'observer de plus près ces animaux et de faire quelques belles photos.
Après cette pause détente, nous partons pour la deuxième activité de la journée : les ponts suspendus. C'est l'autre moyen qui fait fureur au Costa Rica pour observer la canopée. Moins sportifs que les tyroliennes, ils permettent de faire de belles ballades sur la cîme des arbres et de ressentir la vie qui règne dans cet environnement.
Après plus de deux heures de ballade, nous quittons nos ponts suspendus et, après un petit détour par le parc aux colibris pour les dernières photos, nous reprenons la navette pour Santa Helena.
Durant cette journée nous avons bien sympathisé avec Béa et Greg et nous décidons de préparer un repas tous ensemble à la pension. Après quelques courses au supermarché du coin, nous nous retrouvons dans la cuisine commune pour élaborer nos spaghettis aux légumes. Le repas est très convivial et excellent.
Ce matin, nous partons avec Béa pour la visite de la réserve de Santa Helena. Bien qu'elle se situe à côté de la réserve de Monteverde, elle est beaucoup moins fréquentée par les touristes. Nous arrivons à l'entrée de la réserve avec la pluie qui ne nous quittera pratiquement pas de la matinée. Mais, malgré l'absence de vue sur le volcan Arenal, la visite est superbe puisque nous nous trouvons vraiment dans une fôret de nuages remplie de brume et d'humidité, ce qui donne une atmosphère vraiment particulière. Et en plus, il n'y a presque personne dans la réserve.
Après quelques heures de marche, nous laissons Béa prendre la navette du retour et repartons pour suivre les deux derniers sentiers de la réserve.
Nous quittons à notre tour la réserve à 14H00 et, sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à la ferme aux papillons qui élève des centaines d'espèces dans des zones de fôret recouvertes de filets.
De retour à Santa Helena, nous passons de nouveau par la case supermarché afin d'élaborer un repas en commun. Ce soir, ce sera boulettes de boeuf à la tomate et riz. Puis nous saluons Greg et Béa car, dès le lendemain, chacun reprend sa route. Nous retrouverons peut être Béa un peu plus tard et échangeons à cette fin nos adresses mail.
Pour rejoindre la ville de La Fortuna, nous avons choisi l'option cheval/bateau/jeep (horse/boat/jeep). Le départ s'effectue de Santa Helena à cheval et la randonnée équestre dure environ quatre heures. Le chemin qui descend jusqu'au lac Arenal est assez raide et très embourbé. Les chevaux s'enfoncent dans la boue jusqu'aux genoux, puis la pente se fait moins raide et nous longeons le lac sur une courte distance. Arrivés sur une petite plage, nous laissons nos montures pour attendre le bateau qui nous permettra de traverser le lac. Nous sommes les seuls à bord et le pilote me laisse la barre durant toute la traversée qui dure environ une demi heure. Avant d'arriver, nous longeons la rive pour observer des familles de singes. Une fois sur l'autre rive, nous retrouvons nos bagages et prenons un van jusqu'à la ville de la Fortuna. Située à 6 km du volcan Arenal, La Fortuna a su tirer partie de cette proximité pour développer le tourisme. Nous arrivons à l'hôtel Las Colinas et toutes les filles qui travaillent ici sont en train d'essayer des chaussures vendues par un marchand ambulant. Je me joint à elles et, quelques minutes plus tard, des dizaines de paires jonchent le sol de la réception. Nous faisons toutes les quatre notre choix pendant que Christophe patiente amusé, puis nous installons dans la chambre avec vue sur le volcan. Nous sommes en début d'après midi et nous organisons notre planning pour les deux jours à La Fortuna.
A 17H00, nous partons pour une ballade à pieds dans la fôret qui entoure le volcan. Deux guides nous accompagnent, l'un anglophone, l'autre hispanophone. Tandis que 90% des personnes présentes choisissent les explications en anglais, nous préférons la langue espagnole et constituons un petit groupe de quatre personnes, ce qui nous permet une bien meilleure observation. Après la marche, nous nous arrêtons à un point d'observation du volcan Arenal. Celui ci, parfaitement conique, émet des coulées de lave en fusion et des projections de roches incandescentes, sans discontinuer depuis 1968, et ce après 3000 ans d'inactivité.
L'observation des coulées a lieu la nuit, mais malheureusement et comme cela est souvent le cas, le ciel est très nuageux et nous apercevons à peine une petite trainée de lave.
L'excursion se termine par quelques heures aux sources thermales de Baldi, bassins d'eau chaude en provenance directe du volcan. Il y a plusieurs bassins et la température varie de 30° à 75° (dans ce dernier on y trempe à peine le bout des orteils). Il est déjà 21H30 et nous devons reprendre le minibus pour regagner notre hôtel.
Ce matin, en nous réveillant, le volcan est presque totalement dégagé. Mais il est encore tôt et il ne devrait pas tarder à retrouver son chapeau de nuages. Cela n'était pas prévu au programme, mais nous décidons aujourd'hui de nous rendre à Caño Negro, pour remonter en bateau le rio Frio jusqu'à la frontière avec le Nicaragua. Avant d'arriver, nous nous arrêtons dans un petit restaurant afin de commander notre repas de midi et en profitons pour aller voir quelques iguanes qui vivent non loin de là, perchés dans des arbres. Puis nous reprenons la route pour nous rendre à l'embarcadère où nous attend un bateau. La ballade sur le fleuve est l'occasion de voir un grand nombre d'animaux d'assez près (contrairement à tous les endroits visités jusqu'à présent) : crocodiles, nombreuses espèces d'oiseaux, lézards, singes et même le très convoité paresseux (on aura attendu 10 jours pour le voir de près et finalement se dire "c'est quand même moche comme animal"). Après quatre heures de navigation et un pique nique sur les berges du rio Frio, nous reprenons la route pour La Fortuna. A notre arrivée, nous avons la surprise de voir le volcan aussi dégagé que le matin ce qui, aux dires des habitants, n'est vraiment pas fréquent et peut changer à tout moment. Afin de ne pas rester sur notre faim de la veille, nous repartons avec un guide rencontré à l'hôtel et qui a proposé de nous emmener jusqu'à une ancienne coulée pour voir les éruptions du volcan. Sur la route, nous nous arrêtons pour observer des toucans, puis nous grimpons au crépuscule jusqu'à l'ancienne coulée de lave, point de vue sur l'Arenal. Et là, c'est le grand spectacle. Le temps a tenu et la nuit est claire. On reste sur place une bonne heure pour observer plusieurs explosions et coulées. Ces colères de la montagne sont assez difficiles à prendre en photo, mais cela restera l'un des meilleurs souvenirs de ce voyage. Nous quittons à regrets les flancs du volcan en remerciant encore une fois notre guide de nous avoir permis d'assister à ce spectacle.
Nous nous levons de nouveau avec une magnifique vue sur l'Arenal qui est aujourd'hui encore complétement dégagé. Après le petit déjeuner, nous partons prendre le bus qui nous conduira jusqu'à Cañas, où nous prendrons un autre bus pour Liberia. Notre destination finale est Rincon de la Vieja, mais il nous faudra toute la journée pour y arriver. Après les longues heures de bus jusqu'à Liberia, suit un transport un peu cahotique pour se rendre à notre lodge. On a tout d'abord attendu deux heures à la gare routière de Liberia que l'on vienne nous chercher (voiture en panne) puis plus d'une heure de transport sur une route défoncée pour parcourir la vingtaine de kilomètres qui nous sépare du Rinconcito Lodge. Mais cela valait la peine car le lodge est perdu dans un coin très tranquille et reposant. Les chambres sont situées dans de petites constructions au milieu de la verdure. A notre arrivée, nous avons la surprise de retrouver Béa qui est là depuis la veille. Nous décidons tous ensemble de faire l'ascension du volcan le lendemain.
Le volcan Rincon de la Vieja, vieux de plus d'un milion d'années, est actuellement le troisième volcan le plus actif du Costa Rica, mais n'est pas explosif. Son activité consiste en plusieurs geysers, mares de boue et d'eau en ébulition, phénomènes qui suffisent à eux seuls à équilibrer la pression interne du volcan (un peu comme une cocotte minute).
Nous partons tôt car trois heures de cheval sont nécessaires pour rejoindre l'entrée du parc. Il nous faudra ensuite quatre heures de marche pour atteindre le sommet du volcan. Bien qu'habitués à la montagne, je trouve la montée très difficile (surtout la fin) et j'ai un bon coup de pompe avant le sommet. Nous arrivons au bord du cratère juste avant qu'il ne soit caché par les nuages. Il est recouvert d'un lac couleur turquoise. Nous ne devons pas rester trop longtemps au sommet car des vapeurs de soufre et d'acide s'élèvent du cratère. Nous entamons la descente et nous arrêtons pour pique niquer près d'une petite cascade. Puis nous reprenons la route et passons près de "las Paillas y las Hornillas" (les chardons et petits fours), ces fameuses mares en ébullition qui permettent au volcan de décompresser. Comme dirait Béa "c'est vraiment hallucinant la nature"!
Nous récupérons nos montures pour le retour à cheval, retour durant lequel nous perdons Christophe qui avait un cheval meneur, tellement meneur qu'il est parti devant et s'est trompé de chemin. Le guide qui n'était pas inquiet au départ a fini par se poser des questions et a fait demi tour. Béa et moi commencions sérieusement à nous inquiéter mais on a fini par le retrouver. A part ce petit incident, le retour à cheval était sympa car nous avons beaucoup galopé (surtout Christophe vu le grand détour qu'il a fait en se perdant).
Après cette journée bien chargée et un éternel casado au Rinconcito Lodge, nous discutons un moment sur la terrasse puis allons nous coucher.
Au départ, nous devions faire une randonnée à cheval et repartir le lendemain pour Playa Coco via Liberia. Mais l'endroit où se situe le Rinconcito Lodge est tellement calme et perdu au milieu de nulle part que nous décidons d'en profiter et de passer quelques heures tranquilles. Finalement nous annulons le cheval et restons au calme à s'occuper entre lecture sur la terrasse, écriture des cartes postales et discussions. En voyage, cela fait parfois du bien de se poser, surtout lorsque le lieu est idéal pour la détente comme c'est le cas ici. Nous anticipons notre départ pour Liberia et partons vers 15H00 pour les mêmes 20 km de route cahotique que le jour de notre arrivée. Une fois à Liberia, Béa, Christophe et moi même entreprenons de trouver un hôtel pour la nuit. Nous trouvons une chambre pour trois assez correcte et à petit budget, puis nous flanons dans la ville entre la poste, le marchand de glaces et le vendeur de jus d'orange. Nous rentrons à l'hôtel pour terminer nos cartes postales et dînons dans un petit resto tout proche. La nuit sera assez courte entre le bruit de la rue, la chaleur et deux touristes américains bruyants faisant irruption dans la chambre voisine en plein milieu de la nuit.
Pour nous rendre à Playa Coco, nous avons décidé de prendre le premier bus au départ de Liberia à 6H30. Nous sautons tous les trois dans un taxi avec nos bagages et, aprés un détour par la boulangerie pour l'achat du petit déjeuner (où nous découvrons le fameux demi croissant rempli de dulce de leche), nous voici arrivés au terminal de bus. Il y a déjà beaucoup de monde mais nous arrivons à avoir de la place dans le premier bus.
Nous arrivons à Playa Coco en milieu de matinée et laissons nos affaires de plongée au club car le bus nous a déposés juste à côté. Nous partons ensuite à la recherche d'un hôtel car nous avons été très déçus par celui trouvé via internet. Après avoir pas mal hésité, nous choisissons le Laura's House, un petit hôtel avec piscine à prix raisonnable, proche de la plage et excentré par rapport à la rue principale. Nous ne regretterons pas ce choix car, avec la chaleur, la piscine est vraiment appréciée.
Pour le déjeuner, nous choisissons un petit restaurant en bord de plage, où nous rencontrons un français installé ici depuis quelques années et qui propose aux touristes des croisières sur son voilier. Il vient parler avec nous car il n'a pas souvent l'occasion de rencontrer des français dans le coin (il est vrai que la plupart des touristes sont américains). Nous dégustons un ceviche (poisson mariné dans le jus de citron afin de la faire cuire).
Après la pause repas, nous retournons au club de plongée pour remplir les papiers. Le rendez vous est pris le lendemain à 8H30 pour nos premières plongées au Costa Rica. Puis nous passons un après midi tranquille à profiter de la piscine de l'hôtel.
Pendant sept jours, nous profitons du soleil, des fonds sous marins, de la plage et de la piscine à Playa Coco.
Nous plongeons 2 à 3 fois par jour. Au programme raies, tortues et requins. Nous n'aurons pas la chance de croiser de raies mantas sous l'eau mais nous faisons quelques brasses avec l'une d'entre en surface.
Nous avons également l'occasion d'effectuer une plongée de nuit, entourés de centaines de poissons porc-épic (puffers) attirés par la lumière de nos lampes.
L'équipe d'instructeurs et de dive master est cosmopolite, nous sympathisons plus particulièrement avec Fanny et Danny, un couple de québéquois. Il y a aussi Frank, fraîchement promu instructeur et récemment plongeur tout court. Sa spécialité, faire le yo yo (et oui c'est ce qui arrive quand on ne sait pas s'équilibrer : "il n'y a pas de bon plongeur, il n'y a que des vieux plongeurs" dixit Yves un ami BEES 2"). Autres spécialités de Franck, passer à côté de tout ce qu'il y a à voir, perdre ses plongeurs et avoir peur des poissons porc-épic.
Les jours passent donc lentement, entre plongées, détente, baignades et ballades le long de la plage.
Ce matin, nous quittons à regrets Playa Coco et le Laura's House hôtel pour prendre le bus en direction de San Jose.
Quatre heures plus tard, nous voici dans la capitale à la recherche d'un hôtel pas trop cher. Après s'être fait jeter d'un premier établissement car nous n'avions pas réservé, nous repartons à pieds en direction d'une auberge pour backpackers, sac de voyage dans une main et guide du routard dans l'autre. Après avoir parcouru la moitié de la ville, force est de constater que le guide du routard ne donne pas la bonne adresse. Nous repartons donc en sens inverse et c'est finalement un sans abri qui nous conduit à notre destination. Arrivés sur place, nous contatons qu'effectivement, le guide du routard a inversé les termes avenue et rue (calle 8 avenida 4 au lieu de calle 4 avenida 8, un truc dans ce genre), on pouvait toujours chercher.
Une fois les bagages déposés, nous repartons à pieds pour la visite de San Jose. C'est une capitale assez calme avec quelques beaux parcs et monuments. Nous passons un après midi et une soirée tranquilles avant de retourner à l'hôtel.
Aujourd'hui c'est notre dernier jour de vacances au Costa Rica et demain nous devrons reprendre l'avion pour rentrer au bercail.
Comme nous ne voulons pas partir de ce pays sans avoir vu de près des toucans, nous décidons d'aller faire un tour au zoo de San Jose (bien que ce ne soit pas dans nos habitudes).
Nous cherchons l'entrée et arrivons devant des grilles fermées, nous repartons donc en centre ville continuer la visite commencée la veille.
En début d'après midi, nous retentons le zoo qui cette fois est ouvert. Il y a pas mal de familles venues passer le samedi sur place. Bien sûr les animaux sont en cage mais cela nous permet de voir pas mal d'espèces endémiques que l'on n'a pas eu l'occasion de croiser durant notre séjour.
Après cette visite, nous rentrons à l'hôtel pour préparer les sacs. Cette fois, pas de casse tête pour faire rentrer tous les souvenirs dans nos bagages car l'artisanat est quasi inexistant dans le pays.
Les sacs terminés, nous repartons pour notre dernier dîner au Costa Rica.
Nous quittons l'hôtel vers 8 heures en direction de l'aéroport. Notre vol est prévu à 10H40 pour une arrivée le lendemain à Lyon à 10H45 (heure française) via Roissy Charles de Gaulle.
Contrairement à d'autres pays du globe, nous n'aurons pas forcément envie de revenir au Costa Rica mais nous sommes tout de même contents de notre voyage où nous avons pu découvrir les volcans, les fôrets de nuages et les sources chaudes (entre autres choses).
Au moment de décoller, nous regardons une dernière fois les terres des ticos avant de passer au dessus des nuages et de repartir pour la France.
Même si le pays est moins sauvage que d'autres, le Costa Rica offre de belles découvertes naturelles accessibles à tous avec ces nombreux volcans tous différents et ces immenses zones forestières.
Voyager au Costa Rica est à la portée de tous, les zones touristiques sont pour la plupart faciles d'accès, ce qui permet au plus grand nombre de découvrir les beautés de la nature.
Voyage raconté par stéphanie
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