Nous devions partir en safari au Kenya... Vu les évènements nous avons du y renoncer et partir pour une autre destination, au hasard, ce fut Saint Louis au Sénégal...
Voyage à Saint Louis (Sénégal) de 2 semaines (Mars 2008) raconté par Fabrice
Saint Louis, première ville coloniale française située au nord du pays, à la frontière de la Mauritanie.
Départ le 29/02/2008 - Retour le 14/03/2008
Nous serons acheminés au départ de Nantes par Air Méditerranée. Comme dans toutes les compagnies Charter, nous sommes à l'étroit mais le voyage ne dure que 5h à l'aller et 7h au retour (escale à Brest!). Rien à dire sur le vol à part souligner la gentillesse des hotesses. 1 heure de décallage avec la France.
Voyage sans surprise, arrivée à 22h00 à Dakar. Ce ne sera pas la même chanson pour la suite car on nous a semble t-il oublié. Nous attendons donc 1h à l'aéroport avant qu'une voiture ne vienne nous chercher. Destination Saint Louis et plus précisément le village de Bongo où nous allons résider dans un Ranch hotel (ranch de Bongo).
Notre périple n'est pas fini car il nous faudra 4h de route et 1h de piste (notre chauffeur ne connaissant pas notre hôtel) pour rallier notre hotel, fourbus par le manque d'amortisseurs de notre voiture...
C'est le quartier le plus pauvre de la ville. Les belles demeures coloniales avec leur balcon de bois sont à la limite de la ruine pour certaines d'entre elles, la rénovation ne se fait pas car cela couterait trop cher et comme tout est classé on ne peut pas faire n'importe quoi.
Les rues sont ensablées et très sales, en effet il n'y a pas de ramassage d'ordures et tout est déposé le long du fleuve Sénégal qui longe la ville. Les chèvres présentes se chargent de manger tous ces immondices ne laissant que le plastique qu'elles ne peuvent digérer. Nous nous trouvons donc confrontés à des tas de bouteilles plastique avec une santeur de décharge sous un soleil implacable.
Les habitants sont très gentils, vous gratifiant d'un sourire et d'un "ça va ?" mis à part les quelques marchands ambulants qui s'accrochent à nous comme des mouches et qui nous prennent pour des millionnaires!!
Ai-je parlé des taxis ? Ce sont pour la plupart de très très vielles voitures peintes en jaune et noir. Les amortisseurs brillent par leur absence depuis très longtemps, les pare-brises sont zébrés par de multiples félures, sans feux, éléments de carrosserie manquants et le moteur poussif. Bref, des véhicules qui chez nous seraient à la casse depuis au moins 50 ans.
Les transports en commun sont des camionnettes hors d'age ou s'entassent un nombre inclculable de passagers (il y en a partout : sur le toit, les pares chocs arrières etc...). Ces minibus sillonnent la ville du Nord au sud pour 50 centimes CFA.
Il y a de nombreux restaurants dans Saint Louis. Pour ma part, j'en ai testé 2 qui sont devenus nos cantines :
Le restaurant de la pointe Nord où nous avons mangé un supper poulet à la sauce Yassa.
Le galaxie : Très bon restaurant où l'on a dégusté des plats typiques également : crevettes (énormes) au curry, maffé, tiboudiene le tout arrosé à la bière locale (Gazelle).
Ces deux restaurants très peu chers (en moyenne 5 000 Francs CFA pour 2 personnes)
La seule fausse note du séjour au Galaxie, une langouste commandée pour le dernier jour et qui ne sera jamais servie.
Quartier d'1,5 km² pour plus de 1500 habitants situé à l'ouest de la ville. Il y règne une très forte activité et nous ne sommes visiblement pas les bienvenus. C'est là que tous les petits bateaux de peche sont déchargés de leurs poissons qui vont être, pour la plupart, chargés dans de gros camions bennes ayant pour destination Dakar, le reste étant fumé sur place par les femmes. L'odeur de poisson règne en maitre.
Aujourd'hui, nous nous levons tôt pour une excursion à l'ouest de Saint Louis. Une bande de terre entre l'océan et le continent ou viennent se réfugier toutes sortes d'oiseaux : du pellican en passant par les hérons, les ibis et les sternes.
Malheureusement ce petit paradis terrestre est appelé à disparaitre. C'est en effet ici que le fleuve se jette dans la mer, et des travaux malheureux font que l'eau de mer remplace petit à petit l'eau douce du fleuve et érode les terres. De plus les algues d'eau douce disparaissent petit à petit et les oiseaux s'en nourrissant ne viennent plus, ne pouvant se substanter. Mais pour l'instant c'est une réserve ou la faune et la flore sont protégées.
Nous retrouvons donc seuls dans ce paysage magnifique et silencieux. Nous embarquons donc dans une pirogue à moteur traditinnelle pour aller observer les oiseaux sur une petite île. La, nous découvrons des pélicans énormes et majestueux, entourés par une multitude d'autres oiseaux qui vivent la dans la paix et en toute tranquilité. Ils n'ont pas peur de nous et l'on peut s'approcher facilement pour les photographier. Nous distinguons aussi un ou deux pêcheurs debouts dans de minuscules embarcations. De loin nous pourrions croire qu'ils sont debout sur l'eau. Ces derniers pechent à l'épervier (nom du petit filet dont ils se servent)
Enfin nous accostons sur la Langue de Barbarie proprement dite vaste étendue de quelques centaines de mètres de sable blanc et nous pouvons nous tremper les pieds dans l'océan. Au retour nous rencontrons une colonie de crabes violonistes. Ces bestioles ont la particularité de n'avoir qu'une seule pince qu'elles portent comme un violon contre leur corps
Sur la route du désert de Lampoul, arrêt obligatoire au marché hebdomadaire de M'Pal. Les Africains viennent de loin pour vendre leurs produits ou acheter ce dont ils ont besoin.
En début de marché se trouvent les marchands de biquettes, puis vient le marché traditionnel constitué d'étals de marchands de tissus, de bijoux, de tabac, de vêtements etc... Puis le marché d'objets de récupération où l'on trouve de tout, de la boite de coco vide aux vieux roulements à billes de toutes tailles en passant par des robinets etc etc...
Tout ce petit monde est bigarré et nous y passons un moment agréable. Nous en profitons pour acheter des tissus (bien moins chers qu'en ville ?!) ainsi que du tabac local pour les enfants.
Nous embarquons dans un superbe 4x4 destination Lampoul port de pêche industriel régi par les Russes, et son désert à l'intérieur des terres. Nous y accédons après 3 heures de plages (reliant Saint Louis à Dakar) puis par des pistes nous plongeant à l'intérieur des terres.
A Lampoul le paysage commence à changer, des dunes apparaissent, la couleur du sable tire de plus en plus sur le rouge et la végétation disparait peu à peu. La piste se détériorant nous sommes de plus en plus secoués. Nous arrivons enfin sous une chaleur torride. Le lodge en plein désert est constitué de plusieurs tentes d'habitations entourant une tente plus grande ou nous prendrons nos repas.
Le désert est présent à perte de vue avec ses dunes de sable rouge géantes. Le paysage est magnifique, lunaire. Il n'y a pas un nuage dans le ciel de plomb.
Après un repos bien mérité après les secousses du voyage, nous partons faire un treking dans les dunes. Les montées sont terribles! Le sable s'écoule sous les pieds. Au sommet le paysage est la encore époustouflant constitué d'une multitude de dunes à perte de vue.
La tente blanche qui nous servira de chambre est spacieuse, éclairée par des bougies et des lampes tempêtes. Elle est meublée d'objets Maures (poufs, coffres en cuir) et les lits sont confortables. A notre grande surprise, à l'arrière de la tente, est érigée une salle de bain en plein air protégée par une brande... Les nuits sont un peu fraiches, mais les couvertures ne manquent pas ...
Pour terminer ce périple et pour nous quitter en beauté... la recette de la sauce Yassa, sublime en accompagnement de poulet ou de poisson. Ingrédients :
- 10 oignons rouges
- de l'huile
- du poivre et du sel
- 3 cuillères de vinaigre
- 1 cuillère de moutarde
- un peu d'eau
- 1 bouillon cube
Faire frire le poulet ou le poisson, ajouter la sauce et laisser mijoter... Bon appétit!!!
Pour ma part, j'en ai pris plein les yeux et plein le coeur durant notre périple dans le désert de Lampoul. Des couleurs magnifiques évoluants de minute en minute avec le soleil et ce silence toujours présent... Le calme et la sérénité s'imposent dans ce lieu magique et inoubliable.
Enfin la ville de Saint Louis elle même, vieille, magnifique. Avec ses rues ensablées, ses habitants souriants et ses moutons baladeurs. Meme polluée par des tas de détritus la ville ne manque pas de noblesse et exprime encore son luxe d'antan...
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