Trek au Ladakh-Zanskar (août 2004)

Pour joindre Leh à Padum (point de départ du trek), 3 jours de route sont nécessaires, mais récompensés par des temps forts :

- le monastère de Thiksey
- sa cour intérieure...

Il s'agit d'un monastère bouddhiste tibétain, comme tous les monastères de cette région (d'où le surnom de "Petit Tibet" qui est parfois donné au Ladakh). Il est très facile de les visiter et de discuter un peu avec les bonzes qui y vivent (malheureusement ils parlent souvent très peu anglais). Quand on est parvenu tout en haut de ce monastère-ci (assez fatigant quand on n'est pas encore accoutumé à l'altitude...), on a une vue splendide sur la région environnante.

Le confluent de l’Indus et du Zanskar :
C'est d'une route étroite qui serpente à flanc de montagne que ce paysage superbe s'offre à nous. Hors des vallées irriguées où les paysans cultivent notamment de l'avoine, le Ladakh est une région extrêmement aride. Cela n'empêche pas le paysage et les couleurs de varier.

La chaleur des moines de Lamayuru :
Au milieu d'un paysage presque lunaire, Lamayuru est un autre monastère tibétain qui abrite une importante communauté de bonzes, dont beaucoup d'enfants.

Les premiers yacks sur le plateau de Rangdum :
Ces animaux typiques de l'Himalaya nous rappellent la rigueur de l'hiver ici. La température qui descend en dessous de 5° la nuit pendant l'été n'est rien comparé à ce qui se produit pendant une bonne partie de l'année.

Premier jour du trek à proprement parler : nous montons au monastère de Karsha. La vue sur la vallée immense qui s'étend à perte de vue est à couper le souffle. Les moines, beaucoup plus habitués que nous à l'altitude, nous dépassent allègrement dans les escaliers qui mènent au sommet du monastère.
A Rinam, dans le silence absolu d’un petit matin himalayen, on prend le temps de la contemplation...
A la différence du Népal où les sentiers de randonnées sont parfois "encombrés" de touristes, le Ladakh a l'avantage de permettre de marcher sans croiser beaucoup d'autre touristes.

Nous poursuivons notre progression le long du Zanskar en empruntant des sentiers étroits. Nous passons par le monastère de Mune avant de passer la nuit au bord d’un lac.
Au petit matin, les montagnes environnantes s'y reflètent et forment un paysage enchanteur d'où se dégage une grande sérénité. Plus tard, au détour d’un virage, le monastère de Phuktal se dresse face à nous comme taillé dans la roche… Sa terrasse jouit d’une vue imprenable aux couleurs chatoyantes.

La présence permanente des stoupas (qui caractérisent les lieux de cultes bouddhiques)... ne nous fait pas oublier l’atmosphère mystique qui règne durant le trek.
Lorsque l'on marche et que l'on doit passer à coté de ces symboles religieux, il ne faut pas oublier qu'il faut le contourner par la gauche (comme dans "Tintin au Tibet"...).
Les stoupas étaient en fait des tombeaux funéraires. On y déposait les reliques du Bouddha puis d'autres âmes vénérées. Ils habillent le paysage d'une façon très harmonieuse...

On est au pied du col de Shingo La (5090 m). L'altitude élévée confère aux paysages une clarté exceptionnelle qui comble bien naturellement les photographes. Ce jeu d’ombres et lumières en est l'illustration.
Le lendemain c'est l'ascension, la progression se fait lente (à 5000 mètres d'altitude il y a deux fois moins d'oxygène), mais non sans mal on arrive à franchir le col non avec je l'avoue une certaine satisfaction personnelle d'avoir franchi le cap des 5000...

Au Zanskar, les conditions de vie sont très rudes (il peut faire jusqu'à -40°C l'hiver) et cette région est très difficilement accessible. L'hiver, les Zanskaris remontent fréquemment le Zanskar gelé pour se déplacer (une mission particulièrement périlleuse).
Durant ce voyage, j’ai été constamment impressionné par la chaleur des habitants zanskaris, ils se prêtaient volontiers à des séances photos, pour mon plus grand bonheur...