Escale à Beyrouth

D'un point de vue architectural, Beyrouth est tel que vous la voyez parfois à la télé. C'est une ville en reconstruction, les grues poussent par dizaine, les bâtiments neufs côtoient des immeubles dans lesquels on peux toujours voir les ravages de la guerre.
Les policiers armés sont là pour nous rappeler que la crise est encore bien présente. Il faut s'attendre à ouvrir nos sacs dans les grands magasins, où à l'entrée de certains quartiers.
Dans les étals des petits commerces, les t-shirts aux couleurs du drapeau libanais côtoient ceux du Hezbollah (qui aux dires de nombreux commerçants, se vendent beaucoup mieux auprès des touristes...)
Malgré tout cela, c'est une ville dans laquelle on se sent bien. Les gens sortent sans crainte et à aucun moment nous n'avons eu envie de ne pas profiter de la ville.

Première étape gastronomique, la Tabhka... un petit resto typiquement libanais. Le moins que l'on puisse dire c'est que nous n'avons pas été déçu. Attablés autour d'un traditionnel mezze en guise d'apéritif, nous dégustons une variété de plats locaux. Une nourriture simple, boulettes de viande, légumes, très nourrissante après une journée de marche.
Après une nouvelle lecture de la carte, un plat attire particulièrement mon attention : le poussin grillé ! Je combat mes préjugés et je tente l'expérience. En guise de poussin, un poulet entier et une garniture variée. Il faut vraiment avoir bon appétit pour tenir un repas complet ! Le dessert, ça sera pour une autre fois...
Dans de nombreuses rues, vous trouverez aussi des vendeurs de jus de fruits, pressés devant vous. Je me rappelle d'un en particulier, nous lui commandons 2 jus de fruits, il en presse 3 et vient s'assoir avec nous. Il nous parle de lui, de sa famille, nous restons plus d'une heure à boire, discuter et au final il nous offre les boissons... Que dire après ça !

Si je ne devais retenir qu'une seule et unique chose du Liban, ce serait les personnes que j'ai pu croiser. Il y a chez ces gens une ouverture hors du commun. Les plus anciens ont vu les mentalités changer après les guerres. Les gens n'ont pas envie de vivre, mais de bien vivre, car ils prennent la vie au jours le jour, sortent le sourire aux lèvres, et n'hésitent pas a venir à votre rencontre pour vous proposer de les accompagner pour une soirée.
Le vendeur de jus de fruits dont je parlais au dessus n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, de l'ouverture des libanais. Notamment à l'égard des français.
J'ai fais plusieurs séjours à Beyrouth, à chaque fois les gens rencontrés précédemment passaient un petit coup de fil, pour proposer de se revoir, ou tout simplement pour prendre des nouvelles.