De Delhi à Calcutta - Partie 2/2

Vendredi 12 octobre 2007
Arrivé à Bénarès à 7h30, il faut sortir de la gare pour prendre un transport car sinon ils veulent tous te mener dans un hôtel puis un peu plus loin nous négocions avec un vélo pour 20rs jusqu’au porte du Gange, le mec est très courageux. Une fois dans les petites rues nous avons repéré une maison mais il faut se débarrasser là aussi des rabatteurs qui nous suivent après une heure. Enfin réussit, nous prenons une chambre face au Gange et puis nous sortons faire un tour. Alors que Hervé, lui va sur Internet, je retourne me poser dans la chambre quand tout à coup alors que j'avais laissé la porte ouverte pour avoir la vue sur le Gange, ma vue se pose sur un petit bras velue qui tente de chiper le sweet d'Hervé... et oui un singe tape l'incrust, j'ai beau taper du pied pour le faire fuir, il me regarde et montre les dents alors je hausse le ton et réussi à le faire fuir. Plus tard dans l'après-midi, nous sommes en ville quand au détour des ruelles étroites nous rencontrons des familles qui transportent en procession leur deffun au lieu de crémation. Nous suivons et nous nous retrouvons sur les ghâts (marches au bord du Gange qui permettent de faire les ablutions). Là nous assistons au rituel qui consiste à immerger le corps dans le Gange puis après quelques prières, il seras déposé au milieu d'un bûché dont la famille aura choisi l'essence du bois le plus cher et le plus noble... étant le bois de santal et dans ce cas la crémation peut leur coûter 2000rs une vraie fortune. Puis le feu est allumé et la crémation dure environs une vingtaine d'heures.

Samedi 13 octobre 2007
Ce matin, debout à 5h30 pour voir les ablutions. Cela grouille un peu partout, une odeur agréable de bois qui brûle me vient aux narines quand tout à coup, je réalise que cet odeur n'est autres que l'odeur des bûchés... elle en devient moins agréable. Puis je réveille Hervé afin d'aller faire un tour sur le Gange en barque avant que le soleil ne nous asphyxie. Puis dans la matinée nous allons chez un coiffeur local afin de rafraîchir nos coupes et notre rasage. Dans l'après-midi, nous nous rendons à la gare qui se trouve à 18 km de Bénarès. Là, nous nous posons et attendons l'heure du train, quand un anglais nous salut et nous dit que plus loin se trouve sa femme et qu'elle parle le français. Il nous reverras un peu plus tard car nous pensons être au bon endroit pour monter dans le wagon et nous avons des places voisines, quand tout à coup, une annonce est faite où nous ne comprenons rien. Là l'anglais me dit que le train arrive sur l'autre quai et un local me le confirme. Donc nous déménageons pour aller en face où se trouve un train. Là, avec les anglais, nous attendons car le nom du train et le numéro ne corresponde pas. Quand j'aperçois le mec de tout à l'heure qui est là, je lui dis de stopper et demande à l'anglaise de se renseigner sur notre train et là, il nous dit simplement que ce train qui est en gare est le nôtre et qu'il faut se dépêcher car il va partir. Là, commence une course effrénée vers la queue du train et arrivés au bout, on nous dis que notre voiture se trouve en tête donc re course et arrivé au bon wagon nous avons juste le temps de monter et nous asseoir, le train démarre. Je vous assure que prendre le train en Inde quand on est touriste c'est chaud !

Dimanche 14 octobre 2007
Ce matin, le wagon se réveille bruillament comme l'autre jour, le train n'a pas roulé très vite cette nuit et c'est la même chose ce matin (transport terrestre ou ferroviaire en moyen 25 km/h) quand tout à coup le train se stop et là on attend puis on apprend qu'un wagon de marchandise c'est renversé sur la voie. Il faudra plusieurs heures pour l'évacuer, un retard de 4h est prévu en fait. Au lieu de faire 14h de train on s'en tape 20 mais ce n'est pas fini. Arrivé à New Jalpaiguri, il nous faudra prendre un tuc tuc sur 10km puis une jeep sur 75km pour rejoindre ce soir Darjeeling. Départ à 15h30 et arrivée à 18h30. Après être passé par des vallées verdoyantes et sauvages d'une exceptionnelle beauté, la route bordée successivement de thé et de riz nous enchante et nous fait passer rapidement le trajet exténuant qu'emprunte la jeep. Enfin arrivé, nous ne tardons pas à trouvé une chambre et nous laissons tomber dans les bras de Morphée sans résistance après plus de 24h de transports.

Lundi 15 octobre 2007
Après une bonne nuit de sommeil mais fraîche, ce matin la température est tombée de 35° a 18° et on se gèle. Nous partons au tribunal du coin où il nous faut faire notre laisser-passer pour le Sikkim. En attendant l'ouverture, nous nous posons dans un bar local au bord de la route où nous dégustons un excellent Darjeeling. Puis une petite ballade dans les plantations de thé qui se trouvent juste en contre bas. L'heure venu, nous faisons les formalités nécessaires ce qui, cela dit en passant, nous fait faire quelques kilomètres. De là, il nous faut prendre une jeep pour rejoindre Gangtok, capital du Sikkim, pour environ 100km et le soir nous nous posons dans cette ville sans charme mais très bourgeoise et très cher (Le Sikkim est une enclave entre le Népal, le Bhoutan et le Tibet. C'est le dernier "Shangri-la" (paradis) de l'Himalaya. C'est ici que serait tenu caché le Goecha-la du guru Padmasambhava. Lieu mythique où règne bonheur et sérénité, où seul un grain de riz sert à nourrir ces habitants. Un éden où la maladie et la mort n'existe pas mais, à ce jour, cette passe reste introuvable).

Mardi 16 octobre 2007
Dans la nuit, le clapotis de la pluie sur les toits en tôle me réveillent puis un peu plus tard c'est la diffusion des chants tibétains dans la sono de la rue qui nous réveille. Ce matin nous reprenons une jeep pour nous rendre à Rumtek, petit monastère perdue à une trentaine de kilomètre de là. A notre arrivée aux portes du monastère, il nous faut montrer patte blanche, passeport et laisser-passer pour le Sikkim. Enregistrement sur les registres du poste de police, puis nous choisissons une guest housse à l'intérieur de l'enceinte du monastère. Hervé reste couché car il a un peu la crève, quant à moi, je sors faire un tour mais il ne faut pas se louper car les portes du monastère ferment à 19h et après plus aucun moyen de rentrer. Ce soir, je sens la fièvre me gagner donc je ne traine pas et me couche de bonheur. De toute façon la nuit tombe à 17h et il n'y a rien à faire.

Mercredi 17 octobre 2007
Si hier le rhume commençait à s'installer, cette nuit il c'est bien incrusté. J'ai de la fièvre et le nez qui coule alors que Hervé, lui, va mieux. Mais nous décidons quand même de nous rendre au temple à la cérémonie qui à lieu tous les matins. Nous pénétrons dans le saint des saints où nous sommes les seuls touristes assis à côté des moines tibétains enroulés dans leur traditionnelle tenue safrane. Nous assistons en silence à la prière, c'est magnifique, cette salle fait 10m de haut d'où descende des oriflammes de soies multicolores et brodées d'or. Sur les murs, dans de petites niches, se trouve les textes religieux et 1000 bouddhas d'argile recouverts d'or. Derrière une tapisserie, siège un bouddha d'or de 4 mètres de haut en position du lotus. La cérémonie terminée, c'est en un instant que la salle se vide, une marée rouge se disperse dans la cour du monastère. A notre tour nous quittons la salle de prières encore portés par la zenitude des chants quand face à nous un merveilleux spectacle s'offre, les nuages tous doucement se dissipent et nous laissent apercevoir le début de la chaîne de l'Himalaya.

Jeudi 18 octobre 2007
La fièvre a disparue mais j'ai toujours le nez de prit. Nous quittons notre enclave tibétaine ce matin pour Kalimpong. A notre arrivée, nous nous posons dans une maison un peu à l'écart de la ville, au calme. Puis petite ballade et le soir nous nous rendons à une fête foraine qui se trouve sur la place centrale. L'entrée est de 5rs et il y a des manèges et beaucoup de jeux d'argent auxquels nous participons sans grand succès mais avec beaucoup de joie.

Vendredi 19 octobre 2007
Ce matin nous partons en ballade pour trouver un temple tibétain consacré par le Dalaï Lama lui-même. Mais au bout de 2h de promenade rien. Donc retour à la maison pour une petite pose puis dans l'après-midi, je décide de prendre un taxi pour monter voir ce temple. Il est presque aussi beau que celui de Rumtek mais bien plus petit. Puis nous redescendons à pied dans la soirée, nous retournons à la fête où Hervé veut aller voir un show de danse et de musique. Nous assistons au spectacle qui sera difficile à décrire tellement naïf et !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Samedi 20 octobre 2007
Ce matin, nous quittons Kalimpong pour New Jalpaiguri où nous prenons le train pour Calcutta. Nous sommes sur le quai n°2 quand, tout à coup, le train arrive sur le quai numéro 1 mais nous avons de la chance il est 18h30 et il ne part qu'à 20h donc on a le temps de changer de quai sans courrir cette fois. Une fois dans le train, nous nous retrouvons à changer de wagon pour être agréable à une famille qui se retrouvait séparé. La nous nous retrouvons dans une voiture où le papa, la maman, le fils et la fille rentre sur Calcutta car pendant la fête de la Durga, les gens ont 5 jours de vacances et les plus aisés en profitent pour partir visiter leur pays. Ils s'étaient donc rendus à Darjeeling quelques jours. Le soir venu, ils s'installent et commencent leur dîner. Je suis un peu gêné, j'ai l'impression d'être dans leur cuisine. Puis le repas terminé, c'est le père qui prépare les lits de tout le monde et une fois couché tout le monde récite ses prières et dodo.

Dimanche 21 octobre 2007
7h, nous arrivons en gare de Calcutta. Direction le quartier des hôtels où nous avons du mal à trouver quelque chose de propre et pas trop cher mais 1h30 plus tard c'est fait et nous nous posons. Un peu plus tard, je pars à la découverte des rues. Je me retrouve sur une avenue qui a toutes les allures des Champs-Elysees par sa taille, par ses commerces du plus grand chic mais il se trouve aussi sur ces trottoirs si proche des champs des bâches de plastiques où s'entasse des enfants pour dormir. Un peu plus loin un bout de journal sert d'assiette à un homme ou à son ombre devrais-je dire. Alors que sur le bord des trottoirs se gare les dernières voitures à la mode, la plus part ont un chauffeur. Cela fait au moins travailler quelques personnes. Chaque boutique a son portier. Ce soir et pendant encore 2 jours se célèbre la fin de Durga (la Durga Mela), fête pendant laquelle chaque association monte dans sa rue ou son quartier un podium où est exposé une divinité et où sont récolté des dons. Puis pendant 6 à 7 nuits tous ces temples sont démontés et dirigés en camion vers un bras du Gange qui sectionne en deux Calcutta. Se sont des milliers de personnes toutes affrétées (de leur plus beau sari pour les femmes) qui accompagnent, à grand renfort de musique et de chants, ces statues à l'immersion totale dans le fleuve.

Lundi 22 octobre 2007
Ce matin, je me rend sur les "Champs-Elysees locaux", là je rentre dans un café tenue depuis 5 générations par la même famille. Tout est magnifique, art déco, rien n'a dû changer depuis la création. Là, assis en attendant mon petit-dej, je regarde la porte et m'attend à voir entrer Hercule Poirot. Ce petit-dej prit, je décide de me diriger vers le temple de Kali, un des rares temple ouvert au non hindou à travers le pays. Il y règne une ferveur d'exception. Il y a 4 à 5h d'attente pour faire une offrande et, tout autour, les vendeurs du temple s’entassent... Lourde à côté c'est de la nioniote !!
200m plus loin, se trouve le mouroir de mère Teresa, je mis rends et après quelques minutes, une soeur qui baragouine le français vient à ma rencontre et me propose de faire le tour. Je lui explique que je ne suis pas là pour faire du voyeurisme mais que si un coup de mains est possible c'est volontier. Alors elle m'explique et me montre les bénévols assis un peu partout et me fait très finement comprendre que c'est plus de dons qu'ils ont besoin que d'aide. A mon tour, je lui fais comprendre que des dons, j'en fais toute la journée dans la rue et que c'est pour cela que je ne peux pas lui faire un gros don. Elle me remercie généreuseument de mon don et nous nous quittons. Dans l'après-midi, je retourne dans le quartier de l'hôtel où se concentre une partie importante de l'activité de la ville, je visite un genre de souk qu'ils appellent eux marché et qui devait l'êtres au temps de la colonisation mais qui ressemble d'avantage au souk d'Afrique du Nord que nous connaissons. Je me promène donc dans les allées lumineuses et colorées des saris, quand une odeur pestilentiel me fait tourner la tête, il s’agit du marché de la viande. Je mi dirige pour prendre quelques photos, c'est une horreur, le type coupe sa viande et les corbeaux sont là à quelques centimètres à essayer de chiper un morceau aussitôt les photos faites, je sors de ce lieu avant de me trouver mal et je passe le reste de ma soirée à déambuler en plein air.

Mardi 23 octobre 2007
Ce matin, passage par le "Bengal Tourism Office" afin d'obtenir un laisser-passer pour visiter le Marble Palace édifié en 1835 par un riche rajah. Magnifique ! Des lustres de Murano à profusion, des statues et des tableaux où se mélangent copies et originaux des plus grand maîtres italiens. Tout est dans son jus on s'attend à voir surgir le rajah et sa cour.

Mercredi 24 octobre 2007
Visite du marché aux fleurs, immense marché où vienne s'approvisionner les vendeurs des temples des chapelets de fleurs multicolores. Un peu plus loin se trouve le marché au gros des fruits et ce sont des camions entier d'ananas, oranges, pommes, etc qui se déversent sur la chaussée afin d'approvisionner les revendeurs qui ont quelques 14 millions d'habitants à servir sur Calcutta.

Jeudi 25 octobre 2007
Nous quittons Calcutta ce matin pour Bangkok. Thaïlande 2ème pays de notre périple.