Embarquements, débarquements… Quatre aéroports… Trois avions… Paris, Madrid, Miami et, enfin, Guatemala Ciudad. Journée éprouvante mais ce n’est pas fini : l’hôtel que nous avions en vue est fermé… On prend donc le taxi jusqu’à Antigua.
L’hôtel est sympa : pas d’enseigne mais l’intérieur est très propre. Petit patio au centre, chambre agréable et salle de bains luxueuse contre toute attente. Maintenant, il faut purifier l’eau avant de se laver les dents (c'est la seule fois que nous le feront !). Nous restons une demi-heure à patienter devant une carafe avant que le comprimé fasse son effet.
Extinction des feux à 4’30 (il est 11’30 à Paris). Le voyage aura duré 24 heures !
Voyage "sac à dos" au Guatemala de 3 semaines (Janvier 2003) raconté par fafa912
Réveil à 9’00. Petit déjeuner en ville. Le chocolat est imbuvable, il a un goût de lait caillé. Petite balade dans les rues et première bizarrerie : énormément de gens armés de fusils à pompe dans la ville.
Au détour d’un marché, on achète nos couvertures. Ne nous serions nous pas fait avoir ? (22 euros / pièce)
Après une (très) longue marche, on a failli faire du cheval. Les pauvres bêtes sont tellement décharnées qu’on préfère renoncer après, évidemment, s’être aspergé de produit anti-moustiques… Pour le retour en centre ville, nous effectuons notre premier voyage en bus, serrés comme des sardines.
On passe à la réception pour payer l’hôtel. Bonne surprise, une nuit (que nous n’avions pas suffisamment négociée, faute d’expérience) est oubliée. (27 € d’économie !)
Il est déjà l’heure de refaire les bagages. Le réveil sonnera à 5’30 demain pour prendre le seul bus pour Panajachel.
Petit resto sympa le soir, mis à part le cocktail largement agrémenté de sel et de céleri.
Extinction des feux à 20’30 !
Réveil à 5’30, facile ! Nous aurions pris le bus public si un type ne nous avait pas happés et conduits vers un car pour touristes. (ceux qui sont régulièrement attaqués par des hommes armés…)
Finalement, trajet sans problème. L’hôtel est trouvé rapidement. La chambre est simple mais c’est suffisant.
Petit tour sur le marché. Il faut marchander fermement ce qui nous intéresse et se retenir de tout acheter.
On s’installe ensuite dans un pousse-pousse (un peu périlleux à mon goût) qui nous conduit jusqu’à l’embarcadère où nous sautons dans un bateau (une barque à moteur). Traversée jusqu’à San Pedro.
Un gamin, Pedro, nous propose d’être notre guide. Il nous trouve tout et, de cette façon, fait travailler toute sa famille. On passe chercher des chevaux et on s’arrête cinq minutes après pour manger…
San Pedro est village indigène qui n’a que le physique de ses habitants qui l’atteste. La balade commence par un passage à travers toutes les ruelles (vraiment toutes) du village. Il n’en faut pas plus pour se sentir l’âme d’un cow boy en plein Far West. L’épopée se poursuit sur les flancs d’un volcan. Les chevaux ne craignent, heureusement, ni les voitures, ni les coups de feu, ni les aboiements de chiens…
Les paysages sont superbes et les appareils photo fonctionnent à plein tube.
Retraversée, retour à l’hôtel, douche et direction le resto. Dans la montagne, des coups de feu, des mitraillettes apparemment. La guerre civile ne semble pas finie.
De nouveau dans la chambre d’hôtel, on entend les coups de feu provenant de la montagne en face. Le vent souffle fort. Il sera difficile de fermer l’œil avec tout ce bruit. Extinction des feux à 22’45.
Réveil à 8’00. Comme prévu, la nuit a été bruyante. Les chiens ont aboyé à 4’00 et un voyageur perdu s’est endormi sur la sonnette à 6’00. Peu de temps après, toute la ville semblait éveillée à en croire les bruits qui nous parvenaient.
Petit déj’ chez les bonnes sœurs. On a feuilleté le journal. Le gouvernement guatémaltèque tire le signal d’alarme : déjà 55 morts par arme à feu dans la capitale, dont 52 par des gangs organisés et ce, depuis le 1er janvier. Les victimes ? Des guatémaltèques et des touristes…
Bateau pour Santiago. Ville plutôt pas belle et sale. Resto le midi qui n’inspire pas confiance. La bouffe n’y est d’ailleurs pas bonne. Quelques achats âprement marchandés, rédaction des cartes postales, retour en bateau, coups de soleil au visage et aux bras.
Douche et resto-concert. Grosse fatigue, dodo à 21’30.
Réveil à 7’00. La nuit fut (encore) très bruyante, notamment à 2’45 lorsque les chiens se sont mis à aboyer.
Aller-retour au marché (alimentaire) de Solóla : une horreur. Un voyage au pays des tripes et des piments. A 9’00, c’est dur… Le retour s'impose au marché de Panajachel. Une femme essaye de me faire les poches dans le bus. Café et lecture de la presse locale : « un touriste allemand tué par balle », « un mort et quatre blessés dans l’assaut d’un bus ». Et tout cela dans les environs…Il va falloir que nous soyons prudents.
Petit resto le midi. « Plat typique » : soupe, steak, chili, riz, guacamole, bananes frites, saucisses, fromage, pastèque et pain à l’ail.
Ensuite, balade dans une réserve naturelle. Singes, raton laveur et aigle à quelques mètres de nous.
Retour à l’hôtel. Toujours des coups de feu. Ça se rapproche, une odeur de poudre arrive jusqu’à nous.
Resto et dodo à 22’15.
Après une nuit difficile (touristes bruyants, chiens aux abois et coups de feu à 5’00), réveil à 7’00.
Petit déj’, balade et mini-bus direction Chichicastenango. Arrivée sur place, bof… bof… Village plutôt moche et population plutôt fermée. Nous partirons sûrement avant l’heure. Vivement la prochaine étape. On a l’impression d’être des extra terrestres, dévisagés par les villageois.
On croise et recroise une procession qui arpente tout le village. Un groupe, habillé en tenue traditionnelle maya porte des statues religieuses en agitant de grands pots d’encens. Ils semblent être en transe. C’est flippant.
Coup de fil à une agence de voyage qui nous sort de cette galère en nous envoyant, dès demain 14’00, un car devant notre hôtel.
Dîner vite fait et retour à la chambre. Extinction des feux à 21’15.
Réveil à 7’00 après une bonne nuit. Enfin…
Petit déj’ et marché. Il fait froid et les autochtones sont également glaciaux. Vraiment bof cette étape…
Nous sommes happés par le serveur d’un resto qui nous tend une carte dont les prix sont exorbitants. Nous refusons et, voyant que nous partons, il nous rattrape et nous propose une formule qu’il tenait cachée pour le quart du prix et ce, tout compris. Nous montons donc dans la salle. En contrebas, élection de miss Chichicastenango. Deux filles en col roulé et raides comme des cierges de Pâques installés sur des chaises de camping, un homme avec un micro et la foule autour. Premier prix : 30€ !
14’00 : mini-bus - 15’00 : Panajachel. Dernier verre et derniers achats avant le départ vers la capitale.
19’00 : arrivée dans le coin le plus chaud du pays… Ruée autour du mini-bus. On ferme les portes à clef. Petit moment de panique. Pour la première fois, on se sent réellement en danger. On dîne dans un resto pas très clean (murs jaunes et sales, néons, serveuses indolentes aux cheveux gras et au décolleté très plongeant). C’est un peu glauque.
21’10 : départ de notre car. Impossible de dormir entre la vidéo de Bloodsport, les coups de klaxon et une conduite particulièrement sportive. En plus, trois contrôles de police et de nombreux arrêts bruyants dans la nuit.
Arrivée à 4’10 à Flores. Direction l’hôtel où l’on pose nos valises avant de grimper dans un taxi vers Tikal. On est dépouillés !
Sur le site maya à 6’00, nous prenons un petit déj’ sommaire et entrons dans la forêt tropicale. On aperçoit plein d’animaux dont le drôle de pizote (sorte de petit fourmilier). Les singes-araignées nous balancent toutes sortes de projectiles du haut des arbres. C’est étrange de rencontrer ces animaux ailleurs que dans un zoo, dans leur domaine.
La jungle nous divertit tellement qu’on en oublierait les temples mayas. On est crevé. Pour nous réveiller, on assiste à l’agression d’une japonaise qui se fait arracher son sandwich par un pizote. On apprendra au retour que ce petit animal aux airs inoffensifs peut se montrer redoutable quand il s’agit de nourriture.
A 11’30, après une longue marche et de nombreuses ascensions de temples, on se réfugie dans un resto pour y reprendre quelques forces. On en ressortira que pour rejoindre le mini-bus. Retour à l’hôtel, douche froide (le réceptionniste avait coupé le ballon d’eau chaude…), balade en ville, apéro, resto, dodo à 20’00.
Réveil à 7’45. Petit déj’ et bus vers El Remate. Sur place, contact avec Santiago, un français qui a ouvert un resto au bord du lac.
Visite du Biotope de Cerro Cahui. L’affaire n’est pas très juteuse. On aperçoit seulement quelques singes-araignées. En revanche le site est superbe. Des gens se baignent dans le lac, à quelques mètres d’un panneau signalant la présence de crocodile !
On repasse par le resto du français. Il nous refourgue une enveloppe confidentielle à remettre à l’un de ses amis de Rio Dulce. Dans le bus qui nous ramène à Florès, une question s’impose à nous : «Et si c’était de la drogue ?». Dans les secondes qui suivent, nous apercevons un barrage de police. Nous ne faisons pas parti des personnes contrôlées. On ouvre l’enveloppe : juste une lettre et des diapos.
De retour à Florès, on prend nos billets pour Rio Dulce, on se fait une bouffe, on vaporise de l’insecticide dans la chambre envahie de moustiques, une Piña Colada et dodo à 22’00.
Réveil à 7’45 après une nuit éprouvante. Un chat en rut a élu domicile sous notre fenêtre de chambre. Petit déj’ et message internet impossible à transmettre. Direction la station de bus. Petite attente, le temps de s'amuser d'une tortue dans le lac et d'un héron.
Nous avons les meilleures places dans le bus. On admire des paysages vraiment sympa.
Arrivés à l’hôtel, la réceptionniste nous propose un bungalow sans sanitaires, sans moustiquaires et tout cela au bord d’une eau stagnante dont on devine la nature des habitants… Moyennant finances, petit déménagement vers un autre bungalow avec salle de bains, moustiquaires mais ouvert de partout. Un contact certain avec la nature. Nous sommes en pleine jungle et les insectes ont investi les lieux. Insecticide à gogo, de quoi transformer l’habitation en cimetière pour bêtes en tous genres.
Mis à part cela, l’endroit est paradisiaque, isolé du monde avec piscine nickel et tout, et tout… Il n’est accessible qu’en bateau.
Repas du soir dans un resto de poissons… Je n'en mange pas !
Retour dans notre vivarium. Surprise : un scorpion dans la chambre. Une heure de lutte et de grosses frayeurs avant de parvenir à le déloger et à le tuer. Extinction des feux à 22’00 après avoir longuement installé les moustiquaires. Il ne reste pas un millimètre de passage pour les insectes.
Il pleut depuis 4’00. Réveil à 8’00. La nuit a été bonne malgré tout. La femme de ménage entre. Elle nous explique qu’il est fréquent de trouver des scorpions et des araignées dans les bungalows. Elle ne manque pas de nous expliquer qu’ils sont mortels !
La promenade prévue dans la jungle semble compromise. Pourtant, le restaurateur de la veille au soir nous dégotte un bateau et c’est parti. On se fait dévorer par les moustiques malgré la tonne de produit pulvérisée. Au programme : singes (très) hurleurs, pélicans, cormorans, hérons, Castillo de San Felipe (château construit par les espagnols). Malheureusement, ni tortues, ni crocos. Il n’y a pas assez de soleil…
Retour à notre paradis plein d’insectes pour y manger.
Animation dans la salle : les vacanciers s’animent autour d’une mygale retrouvée dans une chambre. Elle est énorme. Elle est relâchée dans son milieu naturel (à 20 mètres des chambres).
Une française d’Ormesson sur Marne nous aborde. Discussion pendant trois heures. Elle est partie depuis octobre du Canada et, durant un an, elle descend jusqu’au sud de l’Amérique Latine. Rendez-vous est pris pour boire un verre en soirée.
Retour à la chambre. On éteint à 23’00, après une minutieuse inspection des lieux.
Réveil à 6’00. Pour la première fois depuis le début, c’est dur.
On grimpe dans la barque pour traverser le lac, petit déj’ et car en direction d’El Rancho, un carrefour au milieu de rien. Là, nous arrêtons un autre bus pour finir le trajet. Sur la route, une pancarte porte le slogan « Dénoncez les narcotrafiquants en appelant le 1577 – Appel gratuit ».
Arrivée à Cobán. Ce n’est pas terrible mais il y a pas mal de trucs à faire dans les alentours.
L’hôtel est sympa, la chambre est moyenne. L’eau qui devait être chaude n’est même pas tiède… On râle un peu. On obtient une chambre plus grande mais sans plus d’eau chaude.
Dîner rapide à l’hôtel et dodo à 22’00. On a regardé la télé pour la première fois du séjour.
1er jour :
Levés à 8’00, on prend rapidement la route vers le bus qui doit nous conduire à Semuc et Champey, le plus bel endroit du Guatemala selon le guide. On s’installe dans le bus et, après une demi-heure d’attente, on apprend qu’il ne démarre qu’à 11’30…
Changement de programme : on saute dans un bus se dirigeant vers le biotope du Quetzal.
Il pleut et c’est brumeux. Dommage car le site est joli. Notre chemin croise plusieurs cascades dont certaines font penser au paradis.
De retour à l’hôtel, nos soucis d’eau chaude sont loin d’être résolus. Finalement, la directrice nous offre à manger et à boire. Finalement, elle nous propose, pour le même prix, une suite avec une salle de bains de rêve. Malheureusement, les problèmes d’eau chaude sont les mêmes…
Après, dîner dans le plus grand resto de la ville. On se croirait au Ritz avec le serveur très présent. Pourtant, l’addition reste raisonnable.
Sur le retour, nous franchissons la porte du commissariat. Après une période de méfiance, les policiers se sont prêtés au jeu des photos. Echanges d’adresse et retour à l’hôtel après deux heures au poste. Extinction de la télé à 23’45…
2ème jour :
Réveil à 8’00. Petit déj’ et en route vers la station de taxis. Finalement, on finit dans un bus sans savoir où nous allons ! Nous suivons une piste (en terre boueuse) jusqu’à ce que nous soyons arrêtés par une voiture en travers et un homme armé. Après avoir supposé qu’il s’agissait d’une attaque, nous devons attendre que la route, pleine de terre, soit dégagée. Ensuite, après 45 autres minutes de piste, nous sommes déposés sur un carrefour au milieu de rien, à deux ou trois mille mètres d’altitude.
Là, paysage splendide. Balade et pique-nique avant de remonter dans un bus en sens inverse.
Retour à Cobán, réservation du car pour nous rendre sur Guatemala Ciudad, même resto chic et dodo à 23’00.
Dernier jour. Lever à 8’00 sous la pluie. Petite balade en ville, dernier achat : une guitare ! Nous nous dirigeons ensuite vers le bus. Nous transportons une montagne de bagages.
Bus, taxi, aéroport : l’itinéraire se déroule dans les délais. On dépense nos derniers quetzals au duty free et embarquement pour Miami. Là, deux heures à perdre. C’est long. En plus, les américains parquent les étrangers en transit comme du bétail. Aucun écran indicateur, quelques agents de l’immigration particulièrement mal aimables et une salle d’attente bondée.
Le voyage de Miami à Madrid passe, quant à lui, rapidement. Avion pour Paris...
Cette fois, le voyage est bien fini.
Je viens de relire ce texte écrit il y a longtemps, maintenant... Ce carnet de voyage avait pour but, à l'époque, de rappeler le quotidien car se sont les détails qu'on oublie. Avec du recul, j'y retrouve, finalement, les petits tracas, les choses très alimentaires. C'est peut être mieux ainsi car tout ça, je l'avais oublié. Le plus beau était en mémoire et les photos sont un bon support pour l'entretenir.
Voilà, le Guatemala est un pays magique aux mille reliefs et aux mille climats. Chaque étape apporte son lot de surprises, de découvertes et d'émerveillement. Si vous êtes prêts, à vos marques et partez !
Voyage raconté par fafa912
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