Du Népal au Tibet - Carnet 1/3

Lundi 8 novembre 2010
Il est 14h30. Dans un peu plus d'une heure, je prend l'avion direction Londres, première escale de mon voyage. 18h après le débarquement à Londres, juste le temps pour moi de changer de terminal et je repart pour Delhi second escale.

Mardi 9 novembre 2010
11h30 débarquement de l'avion et après une attente de deux heures, je prend mon vol pour Katmandou où je vais passer quelques jours. 17h00 arriver à Katmandou. J'effectue les démarche pour l'obtention de mon visas et direction le hall de l'aéroport où le chauffeur de l'hôtel réservé sur le net m'attend.

Un peu plus de 25 minutes suffisent pour se rendre dans le centre touristique de Katmandou. Arriver à l'hôtel, je récupère les clefs de ma chambre mais, pour ce soir, je ne m'aventurerais pas dans les rues car je suis un peu a l'écart de Thamel et les rues ne sont pas éclairées. Je prend donc mon repas sur place et puis au dodo.

Mercredi 10 novembre 2010
Ce matin, petit dej copieux servi en terrasse où les premier rayon de soleil réchauffe très vite de la fraicheur matinale. Ce matin, j'ai rendez-vous avec Laurent, un jeune français qui dirige l'agence Terre du Népal que j'ai contacté par internet pour réaliser un circuit au Tibet. Il viens ce matin récupérer mon passeport afin d'obtenir les autorisations et le visa nécessaire auprès des chinois. Suite à ça, je me dirige a pied, direction le durba square pour découvrir la vielle ville de Katmandou.

Durbar Square est la place en face de l'ancien palais royal dans les trois principales villes de la vallée de Katmandou au Népal : Katmandou, Patan et Bhaktapur. Il est situé au sud de Thamel et constitue le cœur du vieux Katmandou. Il regroupe trois places : Basantapur Square au sud, Durbar Square à l'ouest et son prolongement au nord-est donnant sur Makhan Tole. On y trouvent notamment de nombreux temples à toits multiples, l'immense temple dédié à la déesse Taleju, Kasthamandap.

Un peu plus loin sur le square, se dresse le Kumari Bahal, la maison où habite Kumari, la déesse vivante. Personnifiée par une jeune vierge, la Kumari est considérée comme l’incarnation de la déesse Taleju. La maison de briques aux multiples fenêtres est parée de boiseries finement sculptées. Dans la cour intérieure, se dresse un petit sanctuaire dédié à Bouddha. Je prend mon temps, peut-être verrais-je la déesse ! Elle se montre à la fenêtre de temps à autre, surtout lorsque les visiteurs versent quelques billets au surveillant de service.
C'est mon jour de chance, un groupe d'asiatique ce présente est après quelques minutes et une lourde insistance sur le fait que nos appareils photos doivent être éteint car il est interdit de photographier la kurami, une jeune fille comme poussée par une main invisible et propulsée au devant de la fenêtre, pauvre gamine farder comme une poupée de cire, sans sourire et le regard vide, elle nous observe. Je me sens plus gêner et bête que jamais à la regarder comme ça. Il faut avoir leur culture et leurs coutumes pour pouvoir apprécier ce moment je pense.

Je ressors de la, un peu mal à l'aise et me dirige à nouveau au travers des rues ouvertes à de nouvelles découvertes. Il est 14 h et je me pose dans un gourbis où je dégustes les momos : fameux petit raviolis de légumes ou de viandes cuits à la vapeur que j'avais découvert quelques années auparavant dans le Sikkim, enclave tibétaine en Inde. Après ce petit repas, je me dirige vers mon premier stupa... un stupa est une structure architecturale bouddhiste et jaïna que l'on trouve dans le sous-continent indien, dont il est originaire, mais aussi dans le reste de l'Asie où il a suivi l'expansion du bouddhisme. C'est à la fois une représentation aniconique du Bouddha et un monument commémorant sa mort ou nirvana.

Le stupa de Swayambhunath (Temple des singes) est l'un des plus anciens et le plus saint des sites bouddhistes de Katmandou. Il est situé sur une colline à l'ouest de Katmandou surplombant la ville. Il aurait été fondé par l'arrière-grand-père du Roi Manadeva (464-505), King Vrsadeva, vers le commencement du cinquième siècle. Ceci semble être confirmé par une inscription endommagée sur une pierre trouvée sur le site. L'histoire du site lui-même remonte apparemment à longtemps avant l'arrivée de bouddhisme dans la vallée de Katmandou.

Bien que le site soit considéré comme bouddhiste, le lieu est révéré par les bouddhistes et les hindous. De nombreux rois hindous sont connus pour avoir rendu hommage au temple y compris le roi le plus puissant de Kantipur, Pratap Malla. La base du dôme représente le monde entier, les treize pinacles au-dessus de lui symbolisent le fait que les êtres sensibles doivent traverser les treize étapes d'éclaircissement pour atteindre la Bouddhéité.

Sur chacun des quatre côtés du stupa principal, il y a une paire de grands yeux qui représentent la Sagesse et la Compassion. Au-dessus de chaque paire de yeux est un autre œil, le troisième œil. On dit que quand le Bouddha prêche, les rayons cosmiques émanent du troisième œil qui sert de passage aux êtres célestes, pour que ceux qui sont intéressés puissent descendre sur terre pour écouter le Bouddha. Les êtres des enfers et les êtres au-dessous du royaume humain ne peuvent pas venir sur terre pour écouter l'enseignement du Bouddha, cependant, le rayon cosmique soulage leur souffrance quand le Bouddha prêche.

C'est bien beau mais après 20 minutes de marche, je suis aux pieds des 365 marches qui mènent en haut de la colline et réserve, à qui les gravis, un superbe spectacle et une vue exceptionnel sur la ville. Une fois au sommet des mantras de moines guident mes pas vers la salle de prière où ils sont en pleine office, je passe un moment de recueillement bercé par leurs mantra.
Je profite pleinement d'êtres au sommet et je passe mon après midi à observer touristes et locaux, déambuler pour les premiers et se recueillir pour les autres autour du stupa.

La nuit tombe de bonne heure donc (vers 16h30), je reprends le chemin du centre ville après avoir acheté quelques fruits. Je rentre fatigué mais ravis à l'hôtel pour une bonne nuit de sommeil.

Jeudi 11 novembre 2010
Ce matin, je négocie un taxi afin de me rendre à Bhaktapur, ville située à 13 km de Katmandou. Elle fut fondée par le roi Ananda Deva Malla au XIIe siècle. Arriver là, j'ai l'impression d'avoir fait un voyage dans le temps, surprenant. De rue en rue, je découvre des monuments magnifiques et des maisons qui créent une atmosphère moyenâgeuse. Pas étonnant que certaines scènes de film comme "Sept ans au Tibet" aient été tourné ici. De plus, devant chaque maison, les femmes sont là, qui avec sa pelle, qui avec son tamis à foulé le blé. Un peu plus loin, des femmes font leur lessive à l'eau de la source alors que d'autres font la toilette à leurs enfants. Je passe un moment de pur bonheur dans cette ville hors du temps mais il faut arriver tôt car, sur les coups de midi, les rues sont prises d'assaut par les bus de touristes qui enlève un peu de magie et de charme à ces lieux.

Une citation d'Alexandra David-Néel qui, à mon sens, décrie bien la ville :
« Il y a quelque chose d'irréel dans les édifices dans lesquels on se trouve. On a l'impression de figurer sur la scène d'un théâtre, au milieu des décors. On s'attend à entendre un coup de sifflet et à voir surgir des machinistes qui soudainement enlèveront ces palais et ces temples fantastiques »

Dans l'après midi, après négociation d'un taxi, je me dirige à quelques kilomètres de là vers le village de Changu Narayan qui se trouve au sommet d'une colline à 1700 m d'altitude et où il y a le plus ancien sanctuaire de la vallée, construit au 6éme siècle avant JC en l'honneur de Vishnou par le roi Handatta Burma. On y trouve aussi une inscription gravée dans la pierre en 564 qui est la plus vieille trace écrite connue au Népal. Ce sanctuaire a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1979. Vraiment un super moment.

Là, j'ai la chance de ne croiser aucun touriste, je suis seul a déambuler dans les rues du village où à chaque fenêtre sèche les épis de maïs. Puis, je redescends dans la vallée en traversant les cultures en escalier et les femmes qui s'affèrent au champs. Je garderais de cette escapade hors du temps un très grand souvenir.

Vendredi 12 novembre 2010
Ce matin, départ pour Patan. Ancienne ville royale, autrefois capitale et ville d'art, Lalitpur (la Cité de la Beauté) est situé à 6 kilomètres au sud du centre de Katmandou, mais avec l'extension des deux villes la seule démarcation visible est la rivière Bagmati.

Le Durbar Square est magnifique. Après avoir visité chaque coin et recoin, je me dirige vers le temple Maha Buddha où le temple aux 9 000 bouddhas qui sont gravés sur ses murs, de telle sorte qu'il est impossible d'échapper au regard de "celui qui voit tout". Entièrement détruit par le tremblement de terre de 1934, il a été reconstruit à l’identique par les artisans potiers de la ville. Au moment où je pénètre dans l'enceinte, une nuée de tibétains en pèlerinage se précipite pour faire leurs offrandes. Toute la ferveur de ces gens souriant me fait passer un agréable moment.

Puis je me dirige vers le fond de la court où se trouve une porte qui donne sur un escalier qui monte monte au travers d'échoppe et d'habitation. Une fois au sommet, je profite de la vue plongeante sur le temples et de la vue sur les montagnes qui entourent la ville. Une fois de plus, les conseils du guide du routard se révèlent judicieux et agréable.

Je reviens sur mes pas, direction le Golden Temple, temple du XIIème siècle. Je passe la un très beau moment car très peu de touristes. Mais au moment de sortir, à croire qu'un car de japonais vient d'êtres lâcher, une foule se précipite à l'intérieur à grand renfort de "hooo" et de "haaaaaaaaaa".

Je retourne me poser près du Durbar Square et, en fin d'après midi, un peu tirailler par la faim, je prends un taxi direction le centre de Katmandou où je me pose dans un resto indien pour déguster un poulet tikka massala. Puis direction l'hôtel, car il va me falloir faire mon sac, demain c'est le départ pour le Tibet.