Continuons notre périple sur les routes Toscanes pour découvrir deux superbes abbayes et une chartreuse. Chacune des trois dégage une atmosphère différente et recèlent des trésors.
Location de vacances en Italie de 2 semaines (Mai 2011) raconté par icare
En fin d'après-midi, alors que nous quittons le quartier historique de Florence, après la visite du Musée des Offices, nous allons jusqu'à la chartreuse de Galluzzo.
Cette imposante chartreuse, située à 7 km au sud de Florence, sur le mont Acuto, fut fondée au XIVe. siècle par Niccolò Acciaioli, membre d'une riche famille de banquiers florentins, et grand sénéchal du royaume de Naples. Elle respecte les principes édictés en 1084 par saint Bruno en Chartreuse, entre Chambéry et Grenoble, c'est à dire située loin de la ville, dans un lieu devant resté solitaire et silencieux, où douze moines y vivaient en ermites, plus quelques frères convers pour effectuer les travaux.
Les moines étaient hébergés dans des cellules, constituées de trois pièces, d'un jardin et d'un promenoir privés, accessibles par le haut-cloître des morts. De ces douze cellules il ne reste rien, dix huit cellules furent reconstruites en 1520, date à partir de laquelle le haut-cloître subit des travaux qui durèrent 20 ans.
Afin de pouvoir se retirer loin du monde et des intrigues politiques, Niccolò Acciaioli fit également construire un palais. Il n'est malheureusement pas accessible au public.
Après les suppressions des ordres religieux de 1810 à 1866, la chartreuse fut désertée par les moines. Le couvent a été restitué en 1958 aux moines cisterciens de saint Benoit, qui ont rendu accessible le vaste complexe architectural au public. Actuellement sept moines y vivent.
Après avoir franchi la porte d'entrée, nous pénétrons dans une cour où l'un des pères vient nous chercher pour commencer la visite en sa compagnie.
En début de matinée, nous prenons la route pour l'abbaye de Monte Oliveto Maggiore, située au sud de Sienne à Chiusure.
Fondée en 1313 par Saint Bernardo Tolomei, elle est l'abbaye-mère de la congrégation bénédictine olivetaine. Un rêve dans lequel la Vierge était apparue à Jean Tolomei, lui inspira le désir d'une vie d'ermite, qu'il ne mena cependant pas seul, mais avec deux compagnons. Il prit le prénom de Bernard en l'honneur du saint, abbé de Clairvaux. L'abbaye fut construite sur la via Francigena qu'empruntaient les pèlerins du Nord voulant se rendre à Rome. Ils trouvaient dans cette abbaye nourriture, repos et soins. Sur une crête, au milieu d'une forêt, les bâtiments, qui sont pour la plupart construits en brique rouge, contrastent fortement avec la végétation environnante. La liturgie s'y déroule encore inexorablement trois fois par jour. On y pratique toujours le chant grégorien.
La merveille du monastère est le Grand Cloître avec ses 36 fresques (9 exécutées par Luc Signorelli, en 1497 et 26 par Antoine Bazzi dit Sodoma, en 1505) qui représentent la vie de saint Benoît selon le récit dans le Livre II des Dialogues de Grégoire le Grand. Ces deux artistes ont laissé une oeuvre comme on n'en voit pas dans d'autres abbayes.
Après la visite nous déjeunerons au restaurant, dans les jardins de l'abbaye.
L'abbaye de Sant'Antimo est sans doute celle qui m'a le plus touché. On la découvre brusquement au détour d'un virage. Lovée au creux d'un paysage typiquement toscan de collines plantées d'oliviers et de cyprès, au pied du village de Castelnuovo dell'Abate, elle est perchée sur un des sommets environnants. Son architecture romano-cistercienne est particulièrement sobre et élégante.
La tradition raconte que Charlemagne aurait reçu en ce lieu les reliques de San Sebastiano et de Sant'Antimo des mains du pape Adriano 1er, entre 774 et 781 et qu'il aurait fondé le monastère en honneur de ces deux saints. Si rien ne prouve le passage de Charlemagne, un écrit atteste que l'abbaye existait en 814.
Passée sous diverses autorités religieuses ou temporelles avant d'être quasiment abandonnée au XVe. siècle, l'abbaye a été reprise il y a une trentaine d'années par une petite communauté de moines, qui a largement contribué à la restauration des bâtiments.
Après la visite de l'abbaye de Sant'Antimo, nous passons par San Quirico d'Orcia, gros bourg cerné de hauts remparts remontant au XVe. siècle. Une belle collégiale contribue aussi à sa renommée car elle possède un très joli clocher en proivrière du XIIe. siècle et trois porches remarquables. L'intérieur de la ville est divisé en quartiers possédant chacun son étendard -Borgo, Canneti, Castello, Prato- et ses traditions. Tous les ans, les habitants commémorent des hauts faits d'armes de leurs belliqueux ancêtres, avec force jeux et costumes colorés pour le grand plaisir des touristes.
Ces trois édifices religieux sont parmi les plus beaux de Toscane, tant par les trésors qu'ils recèlent que par leur situation géographique.
Ne pas hésiter à emprunter les petites routes qui vous feront découvrir de beaux paysages toscans.
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