Stromboli

Ce séjour sur l'île de Stromboli c'est fait lors du retour d'un voyage d'Afrique du nord et de Sicile. (Paul Emile VICTOR et Haroun TAZIEFF, m'ont fait rêver de leur récit pendant mon enfance).

L'arrivée sur l'île impressionne : des plages de sable fin mais noir, une montagne qui vit au rythme des explosions régulières du volcan, et ce village minuscule où seulement deux scooters circulaient dans les ruelles du village crevassées par des tremblements de terre. J'installe donc mon campement de routard et je pars repérer les sentiers qui me permettront l'ascension.

Le lendemain c'est parti ; au début les sentiers se promènent dans un maquis méditerranéen très fleuri. Très vite la végétation se raréfie : des fougères, quelques arbustes puis plus rien, uniquement des pierres de lave, des cendres. Le grondement des explosions qui se faisait gentiment remarquer sur la plage, devient de plus en plus proche et effrayant.

Le sentier de cendre est brûlant sous le soleil. Quelques passages réellement difficiles, commencent à me faire douter de cette aventure. A l'approche des cratères, le bruit des explosions est infernal et vous remue les tripes. A chaque explosion on entend la retombée des blocs de lave. Après environ trois heures de montée sous un soleil de plomb, les trois cratères sont visibles, tous fumants mais le vent envoie les vapeurs dans le sens inverse et ne me gène pas. La régularité des explosions est impressionnante : toutes les vingt minutes.

Après un bon moment d'observation, je me décide d'approcher au plus près les cratères : cinq minutes pour aller cinq minutes pour le retour ce qui me laisse une marge de sécurité de dix minutes; résultat la photo des trois cratères, plein cadre ; et en prime une poussée d'adrénaline, grandiose.