Carnet N°1: Minorités ethniques du Sud-Ouest de la Chine: Yunnan, Guizhou et Guangxi

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Pour notre 2ème voyage en Chine (le 1er en 1993) nous avons voulu découvrir trois régions encore authentiques. La Chine du Sud-Ouest est une région passionnante: en plus d'offrir des paysages sublimes, elle est peuplée d'ethnies minoritaires qui ont conservé en grande partie leurs traditions.

Le Yunnan rassemble la plus grande variété de climats, de paysages et de populations du territoire chinois.

La province du Guizhou offre une mosaïque ethnique variée. Constituée de paysages magnifiques, la province est toutefois moins visitée que le Yunnan voisin, étant donné son climat pluvieux.

La province du Guangxi, région autonome, avec ses paysages étonnants aux reliefs karstiques, plus chaude et plus arrosée, appartient à la Chine rizicole.

Un voyage de 18 jours qui nous a mené de villes en villages à travers des paysages époustouflants et qui fera l'objet de trois carnets. Venez, partons pour le Yunnan...

Photo de voyage en  Chine

Voyage organisé en Chine de 3 semaines (Mai 2012) raconté par icare

KUNMING "Cité de l'éternel printemps" (1 894 m)

Après 14h de vol et une escale prolongée à Canton, il ne nous reste plus que 3h30 de sommeil avant de découvrir la capitale de la province du Yunnan, "le pays au Sud des nuages".

Située à 1894 m d'altitude, la ville est entourée de montagnes sur trois côtés, donnant sur le lac Dian. Elle jouit d'un climat tempéré tout au long de l'année, d'où son nom de "cité de l'Eternel Printemps". La ville ancienne a fait place a des immeubles modernes, cependant il reste encore quelques vieilles maisons en bois dans quelques rues typiques, près du marché aux oiseaux, promenade que nous ferons après avoir visité plusieurs temples bouddhiques situés dans les environs de Kunming.

Nous commencerons la matinée avec la visite des Monts de l'Ouest, appelés aussi "Monts de la Beauté endormie". Situés sur une colline, ils sont parsemés de temples bouddhiques et d’oratoires taoïques, taillés à flanc de montagne. C'est l'occasion de faire une agréable promenade à travers un parc boisé qui domine le lac Dian (hélas très pollué). Un téléphérique permet de rejoindre le sommet des Monts de l'Ouest, mais on peut également grimper à pied pour admirer les bâtiments religieux qui ornent la colline. Nous n'aurons pas le temps de les voir tous, nous découvrirons le temple des Trois Purs. Ainsi, la Porte du Dragon ou encore l'Oratoire du fonctionnaire habile, constituent autant d'étapes propices aux légendes.


KUNMING: Le Temple d'Or ou Palais de l'Harmonie Suprême

Après avoir déjeuné en ville, c'est maintenant la visite du Temple d'Or ou Palais de l'Harmonie Suprême. Fondé en 1671 sur la colline du Chant du Phœnix, il trône au coeur d'un parc verdoyant de pins et de cyprès. Bâti entièrement en bronze (mais autrefois recouvert de feuilles d'or), c'est une reproduction du sanctuaire original transféré au sommet du Jizu Shan, un mont sacré du bouddhisme, près de Dali. Il étincelle au soleil comme de l’or, d’où son nom. On y accède par trois portiques monumentaux, appelés les Portes du Ciel (Tianmen).


KUNMING: Le temple de Yuantong ou Temple de la Compréhension de toutes Choses

Le temple de Yuantong ou Temple de la Compréhension de toutes Choses est l'un des plus anciens temples bouddhiques de Kunming. Fondé sous la dynastie des Tang (618-907), reconstruit sous les Yuan (1276-1368), il s'organise sur le modèle classique des temples bouddhiques chinois. Il est situé au pied d'une colline, dans un jardin paisible. Un chemin d'accès descend vers un plan d'eau au centre duquel se dresse un pavillon octogonal dédié à Guanyin, le bodhisattva de la Compassion. Plusieurs bâtiments religieux étaient en travaux, nous privant ainsi de certaines visites.


KUNMING: Le marché aux fleurs et aux oiseaux

Né en 1983, le marché aux fleurs et aux oiseaux est un des rares endroits typiques du vieux Kunming qui se découvre à pied, les voitures y étant interdites. Malheureusement, hormis quelques maisons classées, il ne reste plus grand chose des maisons anciennes, remplacées par du vrai-faux, quel dommage!

Peu de fleurs, quelques marchands avec leurs cages et leurs oiseaux à vendre mais beaucoup d'autres animaux à poils (chiens, chats, écureuils, lapereaux,etc...) entassés dans des petites cages et bien sur insectes vivants et asticots. Poissons et aquariums sont aussi proposés aux badauds. Il est agréable de déambuler dans les petites rues adjacentes et pour une petite faim il ne manque pas de petits commerces ambulants.


DALI (1 900m): mini croisière sur le lac Erhai

Après une nuit passée en train-couchettes, arrivée sur Dali. Nous allons directement à notre hôtel pour prendre le petit-déjeuner et une bonne douche. Ensuite départ pour une mini croisière sur le lac Erhai. Niché à 1 973 m d’altitude, c'est le 4ème plus grand lac d’eau douce de Chine. Le mot "Erhai" signifie "Mer en forme d’oreille". En cours de croisière nous débarquons sur l'île de Jinsuo Dao ou "île de la Navette d'Or", où les habitants de cette région sont en majorité des Bai, un peuple qui se serait installé dans la région il y a trois millénaires. Ils sont pêcheurs et vivent de la pisciculture.


XIZHOU , un village bai

A environ 20km au Nord de Dali, Xizhou est un autre endroit pour observer la culture et l’architecture typiques de la minorité Bai. Xizhou ressemble à un village, mais en réalité cette bourgade compte près de 10 000 habitants.

Visite d'une résidence bai, la maison du clan Yan, habitée autrefois par une famille qui s'est enrichie grâce au commerce du thé. La culture baï est célèbre pour le style typique de son architecture. Ses maisons sont harmonieuses et élégantes. Leurs façades sont décorées de tableaux peints. Elles comportent généralement plusieurs bâtiments construits autour d'une cour. Ces bâtiments sont orientés de façon à les protéger du vent. L'entrée est fréquemment située au fond d'une ruelle qui donne sur un mur. Celui-ci est destiné à arrêter les mauvais esprits qui viendront s'y cogner.
Nous assisterons à la cérémonie du thé et à un spectacle de danses.


DALI et le Temple des Trois Pagodes

Inspirées de la Grande Pagode de l'Oie Sauvage à Xi'An, le temple des Trois Pagodes est le symbole culturel de Dali, l'une des plus grandes villes de la Province du Yunnan. Construites entre le IXe et le Xe siècle, elles faisaient partie d'un ensemble monastique important détruit par un tremblement de terre. Le site respecte les règles du feng shui: montagne et eau. La plus grande pagode, Qianxun Ta (la Pagode des Mille Eveils), mesure 70 m de haut et compte 16 étages. Les deux autres sont plus petites, elles mesurent 43 m de haut chacune et comportent 10 étages.


ZHOUCHENG, un village bai

Départ pour le village de Zhoucheng. Il abrite environ 1 500 familles. Il est agréable de se balader à pied dans ce village, à la rencontre de ses habitants vivant encore d'une façon traditionnelle.

Nous visiterons aussi une fabrique artisanale de batik. Il s'agit d'un procédé d'application de la teinture sur une étoffe préalablement marquée en négatif par de la cire ou tout autre procédé (par nouage du tissu) empêchant la teinture d'imprégner l'étoffe dans les zones masquées. La teinture végétale est de l'indigo, plus ou moins foncée selon le nombre de trempages dans la teinture.


SHAXI (2 050 m)

Shaxi est un des derniers villages authentiques Bai, que nous partons visiter. J'aurai vraiment aimé y passer une nuit, tant le temps semble s'être arrêté à l'entrée du village.

Il y a juste 1000 ans, en échange du thé du Yunnan, les tibétains échangeaient leurs fameux chevaux aux officiels de la dynastie Song dans tout le Sud et l’Est de la Chine, pour les aider dans leur défense contre les invasions venues du Nord. La route des caravanes du thé et des chevaux naquit alors, et Shaxi devint un centre important d’échange le long de cette route.

L’UNESCO a récemment classé Shaxi dans la liste des 100 sites les plus en danger à travers le monde, il a ainsi bénéficié d’un partenariat avec un institut suisse et du soutien de l’Unesco pour la rénovation de son patrimoine.


Entre Shaxi et Lijiang

Nous quittons Shaxi pour Lijiang, quelques photos...


LIJIANG, Venise de l'Orient (2400 m)

Nous arrivons sur Lijiang en fin de journée après 4 heures de route un peu pénible, mais nous sommes de suite charmés par la vieille ville. Nous allons déposer nos affaires à l'hôtel avant d'aller dîner en ville, une première approche sympathique. Des ponts en pierre, des ruelles tortueuses bordées de vieilles maisons basses confèrent à l’endroit un caractère unique.

En 1996 Lijiang a subi un terrible tremblement de terre, évalué à 7 sur l'échelle de Richter. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1997, c'est la capitale du pays Naxi, une minorité ethnique très particulière, aux traditions anciennes et matriarcales (environ 278 000 membres descendants des nomades tibétains).

Le soir, après le dîner, nous allons assister à un concert de musique Naxi. La plupart des mélodies ont été sauvées de l'oubli par les membres les plus agées du groupe (jusqu'à plus de 90 ans!).


LIJIANG: Le parc de l’étang du Dragon Noir

Le parc de l’étang du Dragon Noir de Lijiang est le cliché le plus connu du Yunnan: un pont blanc de style oriental devant une pagode chinoise et un lac ayant pour arrière plan la Montagne Enneigée du Dragon de Jade! Il faut croire que ce n'était vraiment pas notre jour de chance, le lac permettant de faire "LE" cliché était à sec.

Heureusement le parc est très agréable, certains des bâtiments établis aux alentours de la ville ont été déplacés dans le parc pour pouvoir être protégés et entretenus. Des constructions traditionnelles presque en ruines ont également été déplacées pour leur protection. Parmi les plus connus, la tour des Cinq Phoénix du Temple Fuguo.

Tôt le matin, le parc de l'étang du Dragon Noir est très calme. On peut y voir des personnes âgées jouer aux cartes, aux échecs chinois, se relaxer et jeunes et moins jeunes faire leur gymnastique. Ce sera aussi pour nous l'occasion de découvrir la culture Naxi avec notamment la religion et l'écriture Dongba au musée Dongba.

La religion traditionnelle Naxi, le Dongba, possède beaucoup de points communs avec la religion tibétaine pré-bouddhique Bonpo. C'est une forme d'animisme chamanique qui tire son nom de ses prêtres, les "Dongba". Les fidèles sont invités à chanter des textes sacrés lors des fêtes et de diverses cérémonies, comme les mariages et les enterrements. Les prêtres, également connus sous le nom d'"Hommes Sages", jouent un rôle important dans la culture Naxi. Ils prêchent l'harmonie entre l'homme et la nature. L'influence tibétaine se fait sentir dans leurs costumes; ils portent des images des dieux de l'ancienne religion Bonpo sur leur couvre-chef. Des drapeaux à prières tibétains et des offrandes taoïstes peuvent parfois être aperçus dans leurs cérémonies rituelles.


LIJIANG: Un petit tour au marché

Animé tôt le matin et jusqu'en fin d'après-midi, le marché alimentaire de Lijiang est fréquenté par les femmes naxi, habillées de bleu. On entre sous une grande halle où l'on trouve la viande et la charcuterie. Ensuite ce sont les étals de fruits et de légumes, puis les femmes de pêcheurs venues vendre leurs poissons sans oublier les tortues vivantes, les grenouilles, etc... Les étals me rappellent certains marchés dans des villages du Laos.


BAISHA, un village naxi

Baisha, littéralement "le sable blanc" est situé au nord de Lijiang. Avant 1270, Baisha fut la capitale du royaume Naxi jusqu'à ce que Kubilai Khan (le petit fils de Gengis Khan) le rattache à l'Empire Yuan (1271-1368).

L'attraction principale de Baisha est le palais Dabaoji avec le temple des Tuiles Vernissées, à l'intérieur duquel on peut découvrir des fresques peintes entre le XIVe et XVIIe siècle, et où les thèmes tibétains, taoïstes et bouddhistes se mêlent. Malheureusement, beaucoup d'entre elles ont été endommagées pendant la Révolution culturelle.


YUFENG SI, un monastère tibétain

Après avoir déjeuné à Baisha, nous reprenons la route pour aller visiter quelques kilomètres plus loin une lamaserie tibétaine des Bonnets Rouges construite en 1723 : le monastère de Yufeng Si, appelé aussi le temple du Sommet de Jade. Ce sont trois sanctuaires qui s'étagent à flanc de montagne, cachés dans une forêt de pins.

Le sanctuaire principal est dédié au Bouddha Sakyamuni et à Padmasambhava le fondateur du bouddhisme tibétain. Dans la cour du sanctuaire supérieur on peut voir un camélia (en fait deux arbustes aux troncs entrelacés), vieux de 500 ans, on l’appelle le "camélia aux 10 000 fleurs". Pendant la Révolution culturelle un lama s’opposa à la destruction de ce camélia par les gardes rouges. Ce vieux Monsieur habite toujours dans le temple, il passe son temps, assis sur son banc, à surveiller que personne n’abîme son camélia. Cette visite fut un réel bonheur, on est presque au Tibet avec les moulins et les drapeaux à prières.


Gorges du Saut du Tigre

C'est une grande journée qui nous attend, trois heures de car pour arriver aux Gorges du Saut du Tigre. Situé à 95 km au nord de Lijiang, le fleuve Yangzi Kiang (Yang Tsé Kiang), descendu des hauteurs du Tibet (pas loin du Yunnan), traverse ces gorges spectaculaires, considérées comme les plus impressionnantes et les plus profondes de Chine (3 900m entre la rivière et le sommet des montagnes). Il y a les Gorges Supérieures, Moyennes, et Inférieures.

Les Gorges Inférieures sont de loin les plus spectaculaires. La randonnée le long des gorges offre une succession de paysages magnifique au-dessus des eaux furieuses du Yangtzi. Malheureusement, il existe des projets gouvernementaux de construction d'une série de barrages sur le fleuve pour la production d'électricité, ce qui entraînerait le déplacement de quelque 100 000 personnes et la disparition sous les eaux du site unique des gorges du Saut du Tigre.


Dîner chez une famille tibétaine

Après notre balade aux gorges du Saut du Tigre, nous reprenons la route et allons dîner dans la ferme d'une famille tibétaine. Nous souperons aux bougies (pas d'électricité ce soir là) et goûterons à la gastronomie tibétaine. Les paysans cultivent orge, blé, légumes et élèvent moutons et yacks. Les fermes sont massives, avec une architecture typique des environs. Au rez-de-chaussée se trouve l’étable, à l’étage l’habitation, à laquelle on accède par un escalier extérieur, et enfin un grenier ou sèchent les récoltes.


SHANGRI-LA (ex ZHONGDIAN): les marches tibétaines (3 200 m)

A 3 200 m d’altitude, Shangri-La s'étend sur un plateau herbeux au nord-ouest du Yunnan, dans une région de vastes pâturages et de montagnes aux cîmes enneigées appartenant historiquement au pays kham (Est du Tibet). Cette ville marque le début du monde tibétain (les Tibetains representent ici 45% de la population).

Avant 2001 Shangri-La n'existait pas... jusqu'à ce que des Chinois entreprenants décident de donner ce nom à une localité isolée de la province du Yunnan qui s'appelait auparavant Zhongdian.

Shangri-la est le nom d'un lieu imaginaire décrit dans le roman "Lost Horizon" (titre traduit en français: Horizon perdu) écrit par James Hilton en 1933.
Bien évidemment c'est devenu un eldorado touristique, mais est-ce vraiment Shangri-La? Sûrement pas ce que l'écrivain avait en tête lorsqu'il a inventé ce nom. Son roman raconte l'histoire de quatre survivants rescapés d'un accident d'avion dans les montagnes du Kunlun, non loin de l'Himalaya, qui découvrent une vallée fertile, au milieu des glaciers, et dont les habitants vivent en paix et en harmonie, coupés du reste du monde. Ce livre a connu une grande popularité à l'époque, tout comme le film du réalisateur américain Frank Capra tourné en 1937. Puis, le terme Shangri-La est passé dans l'usage populaire pour décrire un paradis sur terre, un lieu de calme et de volupté.

Ces deux jours m'ont permis d'avoir une approche du Tibet, avec notamment la visite du temple Gedan Songzanlin. C'est le premier et le plus important; il est le centre de la secte des Bonnets Jaunes du Sichuan et du Yunnan, ainsi que l’organe suprême du pouvoir politique et religieux. Il a été construit en 1674, d’après les plans du Potala (d'où son surnom de "Petit Potala"), sous l’ordre du Ve dalaï-lama. À son apogée, il abritait plus de 1 400 moines et neuf tulkou (bouddhas vivants).

Un des deux bouddha vivant qui dirigeait le monastère a suivi le Dalai Lama dans son exil a Dharamsala. Très endommagé pendant la Révolution culturelle, le monastère a été reconstruit par la population locale. Il conserve huit statues de Sakyamuni plaquées d’or, bon nombre de sculptures, d’instruments de rites bouddhiques, de tankas et des collections de livres.

Pas de photos à l'intérieur, elles sont interdites et grande déception, les moines sont restés invisibles ce jour-là.


Un village tibétain

Les environs de Shangri-La sont parsemés de nombreux villages tibétains, entourés de prairies herbeuses. Après la visite du monastère Gedan Songzanlin nous partons à travers les rues de l'un deux. En arrivant, je suis un peu surprise car je découvre beaucoup de belles maisons en construction et le village ne respire pas la pauvreté (le choix du village à visiter y est peut-être pour quelque chose). J'aurai le même sentiment en visitant une école primaire. Peu de photos à vous montrer car nous n'avons pas eu le droit d'aller au coeur du village où vit la population, curieux quand même!


Balade dans le marché local de Shangri-La

Le marché local de Shangri-La n'est pas très grand mais il est authentique et il mérite une visite avant de quitter la ville. Il s'agit d'un marché alimentaire, on y trouve aussi quelques marchands qui vendent des objets de culte pour les Tibétains et où j'ai moi-même fait mes emplettes!
Surtout on y vend beaucoup de champignons, le bishon (en langue tibétaine), songrong (en langue chinoise), appréciés des Tibétains et qui est en train de faire la fortune de la région, il aurait parait-il des vertus anticancéreuses. Les Japonais l'importent en quantité et l'appellent le Matsitaki.


Visite d'une école

Suite à notre demande, nous allons visiter une école dans un autre village tibétain. Les enfants portent un survêtement fourni par l'établissement et les classes sont équipées d'ordinateurs, est-ce pareil dans toutes les écoles de la région? Je ne le pense pas car dans de nombreux villages de montagnes du sud de la Chine, les paysans des minorités ethniques vivent dans une grande pauvreté. Outre les conditions de vie souvent précaires, les systèmes éducatifs existant sont généralement insuffisants: manque de moyens financiers, d'enseignants qualifiés, de fournitures scolaires et de locaux adaptés, coût de la scolarité trop élevé.


RINGHA, le Temple du Bouddha des Cinq Sagesses (3 400m)

En début d'après-midi, nous partons à la découverte d'un petit temple, situé dans une jolie vallée perdue. Selon la légende, un vénérable moine bouddhiste aurait pris le chemin du Tibet pour y effectuer un pèlerinage en compagnie de sa chèvre. Après trois années de voyage, ils auraient atteint la vallée de Ringha où la chèvre refusa de continuer le chemin plus loin. Le moine se rendit compte qu’il avait trouvé là une terre sacrée, et il décida d’y bâtir un temple.

Hormis cette légende, l’origine du temple de Ringha (appelé aussi "Temple du Bouddha des Cinq Sagesses"), reste mystérieuse, mais il garde une place primordiale dans la communauté tibétaine qui le considère comme l’un des cinq monastères tibétains les plus importants du Yunnan. Malheureusement les bâtiments principaux ont été détruits pendant la Révolution culturelle (1966-1976) mais les villageois ont trouvé les fonds nécessaires pour les rebâtir. Sans doute que le charme n'est plus la même maintenant mais l'endroit mérite quand même le détour.


SHILIN: La Forêt de Pierres (1 750m)

Réveil de bonne heure car nous devons reprendre l'avion à Shangri-La (un aéroport a été construit récemment) pour Kunming afin d'aller visiter la Forêt de Pierres à Shilin qui se trouve à une centaine de km.

Sur la route de Kunming à Shilin, nous nous arrêtons pour voir au pas de course un petit village Sani, une branche de la minorité ethnique Yi (tibéto-birman), qui semble abandonné. Pas du tout, mais faute de temps nous ne pourrons pas le découvrir.

Nous voici donc à Shilin. Pour les Chinois, la Forêt de Pierres est l'un des spectacles les plus beaux au monde. Il est vrai que la nature est impressionnante, imaginez-vous: Il y a environ 270 millions d'années, la région était une vaste mer. Avec le temps, le mouvement de la croûte terrestre a progressivement causé le retrait des eaux et l'apparition d'un paysage calcaire. Ce fut ensuite l'érosion des éléments naturels qui a entraîné la formation définitive de l'actuelle Forêt de Pierres.



La province du Yunnan aurait pu faire l'objet de notre voyage de 18 jours à elle seule tant elle est pittoresque et encore authentique dans certains endroits, hélas pour combien de temps encore ? Ici tout avance à une vitesse vertigineuse et malheureusement le patrimoine n'est pas toujours la préoccupation gouvernementale.

Un seul conseil, si ce carnet vous a plu n'hésitez pas, allez-y rapidement, vous ne le regretterez-pas.
Cette 1ère partie s'achève ici, je vous retrouverai bientôt pour vous présenter la province du Guizhou.

Voyage raconté par icare

Photos Carnet de voyage en Chine


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Recommandations pour ce voyage

Les plus...

  • Visiter les temples de Kunming, tôt le matin de préférence, à cause de l'afluence
  • Ne pas rater la visite de Dali, inscrite au patrimoine de l'UNESCO
  • Les gorges du Saut du Tigre
  • Le monastère Songzanlin à Shangri-la (Ex Zongdian) et les villages tibétains aux alentours et si vous avez le temps aller dans la vieille ville
  • Assister à un concert de musique Naxi à Lijiang

Les moins...

  • Pas toujours façile de trouver des distributeurs de billets dans certaines villes
  • Ne pas boire l'eau du robinet, même dans les hôtels internationnaux

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