Bienvenue en Ouzbékistan, pays d'extrêmes où la température peut atteindre 50°C en été et descendre jusqu’à -30°C en hiver, contrée riche d’une histoire mouvementée qui a vu naître Tamerlan, l’un des plus grands conquérants de ce monde, et attiré l’intérêt de nombreux autres, de Gengis Khan à Alexandre le Grand. L’Ouzbékistan a tout juste 20ans : jeune pays ayant survécu au soviétisme, il a su rester ancré dans ses traditions et vit aujourd’hui encore au rythme de son histoire et de ses glorieuses légendes.
Voyage en Ouzbékistan de 2 semaines (Juillet 2009) raconté par Shavhynn
Tashkent est la capitale de l'Ouzbékistan et la première métropole d'Asie Centrale. La ville fut malheureusement dévastée par un tremblement de terre en 1966, puis reconstruite selon un schéma très soviétique, en témoignent aujourd'hui ses larges avenues, ses immenses places et ses édifices imposants. Mais Tashkent est aussi une ville très verte et riche d'une histoire qu'on ne soupçonne pas forcément au premier abord. En bref, elle mérite vraiment qu'on s'y arrête.
Nous commençons nos visites avec la medersa Koukeldach. Une medersa est une école coranique, mais depuis la domination soviétique la plupart n’est plus en activité. Celle-ci est l’une de celles qui accueillent encore les étudiants. Puis nous continuons jusqu’à la place Khasti-Imam où se trouvent la principale Mosquée du Vendredi de la ville, la medersa de Barak Khan et le mausolée Abou Bakr Mohammed Kaffal Chachi. Nous pouvons également y voir le Coran d’Osman, l’une des trois premières versions écrites du livre sacré.
L’après-midi nous prenons deux petits heures de repos afin de laisser passer les heures les plus chaudes de la journée et nous reposer de la nuit très courte (2h) que nous avons eu, puis enchaînons avec la visite du Musée des Arts appliqués et de la Place de l'Indépendance. Nous engageons ensuite une promenade à pied afin de voir divers édifices dont le bel opéra Navoi. Nous terminons par le bazar Chorsou, marché principal de la ville, où nous profitons de goûter aux différents produits ouzbeks (fruits secs et frais, pâtisseries, plats régionaux…)
Khiva est l'une des deux villes de la région du Khorezm (le reste de la région se composant plutôt de villages). Considérée par les Ouzbeks comme un pays à part entière, le Khorezm, dont le nom signifie à juste titre "Pays du Soleil", diffère des autres régions tant par ses dialectes que par ses traditions.
L'intérêt principal de Khiva est sa vieille ville, Ichan Kala (la ville intérieure). Entourée de murailles, c'est un joyaux qui se dresse au milieu du désert; le charme de ses étroites ruelles et la splendeur de ses édifices intacts invitent le visiteur à un véritable voyage dans le temps, à l'époque où la ville n'était encore qu'une oasis, repaire des brigands et des marchands d'esclaves.
Dichan Kala désigne la ville extérieure de Khiva qui s'étend au-delà des remparts. Il s'agit en quelque sorte de la nouvelle ville et c'est ici que vivent la grande majorité des habitants de Khiva. Bien qu'elle ne présente pas l'intérêt d'Ichan Kala, elle n'est pas à négliger non plus.
Notre hôtel se situant juste en face de l’une des entrées de la ville, nous débutons les visites dès notre arrivée. Nous découvrons ainsi tout d’abord le Kalta Minor, "Minaret Court", le Tach Kahouli ou "Palais de Pierre" et son ancien harem, le minaret et la mosquée Islam Khodja, le mausolée de Pakhlavan Mahmoud et divers petits musées abrités dans des medersas. A midi, nous dégustons pour la première fois le palov, plat national, un mélange de riz, de carottes et de viande : délicieux ! L’après-midi, la chaleur écrasante nous pousse à faire une pause jusqu’à 18h00, mais ce n’est réellement qu’à partir de 19h00 que la température devient vraiment agréable. Nous visitons alors l’Ark, sorte de citadelle dans la citadelle, qui nous offre un beau panorama d’Ichan Kala et de ses remparts. Puis nous nous baladons un peu et passons par une vieille nécropole et une fabrique de tapis de soie.
Le lendemain, nous terminons la visite d’Ichan Kala avec la mosquée Juma (Mosquée du Vendredi originellement interdite aux femmes), le tombeau de Salaoudin, et à nouveau divers belles medersas transformées en musées (d’histoire, de musique, etc.). Nous sortons ensuite d’Ichan Kala et, en passant par les petites ruelles de Khiva et le marché, rejoignons le palais Nouroullah Bey. L’après-midi nous visitons l’ancien palais d’été Kibla Tozabag à quelques kilomètre de là.
Boukhara la Sainte, Boukhara la Noble, Le Dôme de l'Islam, Le Pilier de la Religion, La Beauté de l'Esprit... autant de qualificatifs pour désigner cette ancienne cité caravanière qui attira les plus grands esprits de l'Orient. On disait alors que partout ailleurs la lumière descendait du ciel sur la terre mais qu'à Boukhara au contraire elle montait de la ville vers le ciel. Cette cité riche d'un millénaire d'histoire fut tout d'abord une forteresse. Aujourd'hui, elle peut s'enorgueillir de posséder une mosquée pour chaque jour de l'année.
Nous arrivons à Boukhara en début d’après-midi après 450km de route depuis Khiva ; la chaleur et le soleil écrasants nous empêchent de commencer les visites tout de suite. Nous patientons donc jusqu’en début de soirée et allons voir l’ensemble Poi Kalon dans la magnifique lumière de fin de journée. Grand souvenir. L’ensemble Poi Kalon est l’un des symboles de Boukhara et comprend la mosquée et le minaret Poi Kalon, qui du haut de ses 48 mètres est le plus haut d’Asie Centrale, et la medersa Mir-i-Arab.
Au deuxième jour, nous commençons par nous rendre à Kasri Arifon, petit village situé non loin de Boukhara, afin d’y visiter le grand mausolée de Bahal-Al Din. Avant de revenir à Boukhara, nous nous arrêtons au Sitori-i-mokhi khosa, palais d’été du dernier émir de la région. De retour à Boukhara, nous voyons le mausolée d’Ismail Samani, le Mazar Chachma Ayoub et la citadelle Ark, préservée à seulement 20% de son état d'origine suite aux bombardements soviétiques. L’après-midi nous découvrons l’ensemble Liab-i-Khaouz, la mosquée Magok-i-Attari bâtie sur les ruines d’un ancien temple zoroastrien, les « Kosh Madrasa » (medersas d’Oulough Begh et d’Abdul Aziz Khan, où l’on peut voir à quoi ressemblaient les cellules des étudiants) et Tchor Minor. En nous promenant d’un monument à l’autre nous passons sous les coupoles des bijoutiers, des chapeliers et de la monnaie, trois anciens marchés.
Alexandre le Grand, après sa découverte de la mythique cité de Samarcande, écrivit : "Tout ce que j'ai entendu dire de la beauté de Samarcande est pure vérité - mais elle s'avère encore plus splendide que ce que je pouvais imaginer".
Samarcande, ancien carrefour de la Route de la Soie, est au coeur de toute l'histoire de l'Asie Centrale. Capitale de Tamerlan, témoignant de la grandeur et de la prospérité de son empire, elle réunissait alors les plus grands esprits ainsi que les artistes les plus habiles. Aujourd'hui encore, on aime en parler comme du Miroir du Monde, du Jardin de l'Âme, de la Perle de l'Orient et du Centre de l'Univers.
Arrivant à Samarcande en fin d’après-midi / début de soirée, nous visitons seulement le Gour Emir, mausolée de Tamerlan. Le lendemain, nous entamons les visites plus sérieuses avec le Reghistan (la place principale de Samarcande autour de laquelle se dressent trois magnifiques medersas, Oulough Begh, du nom du petit fils de Tamerlan, Chir Dor et Tilla Kali). Nous continuons avec la mosquée et le mausolée de Bibi Khanum puis le marché Siab où nous nous régalons à nouveau de divers produits (notemment les patisseries et les délicieuses mûres ouzbèkes). Puis nous nous rendons à la superbe nécropole Shah-i-Zinda et terminons la matinée par l’ensemble Khodja Akhrar. A midi nous mangeons des samsas sur le pouce et, la chaleur se faisant beaucoup moins ressentir à Samarcande qu’en plein désert, nous pouvons enchaîner directement par les visites de l’Observatoire d’Oulouh Begh, de la colline d’Afrosyab et du musée attenant.
Un pays qui ne ressemble à aucun autre, où l’on est soignés aux petits oignons par des Ouzbeks réellement hospitaliers. L’histoire et la culture ouzbèkes valent vraiment la peine d’être découvertes, ainsi que leur cuisine qui m’a particulièrement plu. Si le voyage vous tente n’hésitez plus, et dépêchez-vous d’y aller pendant que les touristes se font encore rares !
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