La Route des Grandes Alpes

Vous êtes ici : Accueil / Vos voyages / Europe / France / Rhône-Alpes / La Route des Grandes Alpes

La route des Grandes Alpes relie Thonon-les-Bains à Menton suivant un parcours accidenté d’environ 700 km comprenant 16 cols dont l’Iseran, le Galibier et l’Isoard. Elle traverse 3 parcs nationaux (Vanoise, Ecrins et Mercantour) et 2 parcs naturels et régionaux (Bauges et Queyras).

Pour notre part, nous avons choisi de réaliser cet itinéraire en 7 jours dont une journée consacrée à faire la route entre Paris et Thonon.

Photo de voyage en  Rhône-Alpes

Voyage en Rhône-Alpes de 1 semaine (Juillet 2017) raconté par Atoum91

De Thonon-les-Bains à Saint-Jean-de-Sixt

Le point de départ de notre route est Thonon-les-Bains, la capitale du Chablais Savoyard. Elle mérite une visite d'une demi-journée, c'est pourquoi nous sommes arrivés la veille. La meilleure façon de la découvrir est de prendre le funiculaire qui relie le port au centre-ville, situé 46 mètres plus haut. Long de 220 m il gravit le dénivelé en une minute et demi environ et permet d'accéder à un belvédère qui domine le lac Léman et offre une vue imprenable sur les environs.

C'est par la route départementale D902 que nous quittons Thonon par le sud pour prendre la direction du Col des Gets. Un arrêt de 2 heures s'impose aux Gorges du Pont du Diable situées sur le parcours de la Dranse de Morzine. Elles offrent un exemple spectaculaire d'érosion dans les préalpes calcaires du Chablais, en Haute-Savoie.

Juste avant le déjeuner, nous flânons sur les bords du Lac de Montriaud, un joli lac dans un écrin de verdure. Nous gagnons pour déjeuner le très beau site du Cirque du Fer-à-Cheval qui tient son nom de la forme de ses falaises qui dessinent un demi-cercle. Plus loin, dans la vallée de l’Arve en Haute Savoie, nous découvrons la Chartreuse du Reposoir fondée en 1151 qui abrite depuis 1932 une communauté de religieuses carmélites.

Puis, nous franchissons le col de la Colombière à 1 613 mètres qui relie les vallées du Grand-Bornand et du Reposoir, situées entre le massif des Bornes et la chaîne des Aravis. Par la D4 nous passons par le Grand Bornan et arrivons à Saint-Jean-de-Sixt, une petite station familiale que nous connaissons bien et dans laquelle nous allons terminer la journée et passer la nuit.


De Saint-Jean-de-Sixt à Bourg Saint Maurice

Nous quittons Saint-Jean-de-Sixt en direction de La Clusaz pour nous rendre au lac des Confins, qui ne fait pas partie de la route des Grandes Alpes, mais que nous connaissons en hiver pour y avoir fait du ski de fond. Alors, quand on aime on ne compte pas ! Puis, c'est la route du Col des Aravis qui nous attend, une belle route sinueuse qui permet d'admirer un magnifique paysage. Au sommet du col à 1 486 mètres, il faut s'arrêter et se balader dans les environs de la chapelle Saint Anne.

Nous gagnons ensuite le village de Hauteluce, un village classé alliant charme et authenticité comme il dise dans la publicité. Je n'en doute pas mais au moment où nous sommes passés, le village était en travaux de rénovation et nous avons pas vu grand chose. Pas de chance !

A Beaufort-sur-Doron, ce fut tout le contraire avec beaucoup d'animation dans les rues et surtout, malgré un 14 juillet, la visite commentée des caves de la coopérative qui produit un excellent beaufort : une meule de fromage à pâte pressée cuite de 40 kg dont la recette est séculaire.

Ensuite, poursuite de notre route vers le Cormet de Roselend à 1 968 mètres qui permet de découvrir le barrage et le lac consécutif à la mise en eau en 1960, entraînant l'engloutissement de Roselend, village d'alpage dont il tire son nom. C'est au Cormet que nous quittons la D925 pour prendre la D902 qui nous permet de rejoindre à 20 km de là, Bourg Saint-Maurice où nous passerons la nuit.


De Bourg Saint Maurice à Briançon

Aujourd'hui, c'est la plus longue et la plus belle étape de notre circuit avec le passage du Col de l'Iseran, du Col du Mont Cenis, du Col du Télégraphe, du Col du Galibier et celui du Lautaret. Asthmatiques s’abstenir ! Nous ne partons pas trop tard pour pouvoir s'arrêter de nombreuses fois, comme au lac Chevril formé à la suite de la construction du barrage de Tignes en 1 952.

Puis, nous traversons rapidement Val d'Isère avant d'attaquer la montée au Col de l'Iseran à 2 770 mètres. Juste le temps de prendre quelques photos et nous repartons vers le Col du Mont Cenis où nous déjeunerons au bord du lac dans un cadre superbe.

Puis, dans l'après-midi trois cols vont se succéder avec le Télégraphe planté de décors faisant référence au Tour de France, le célèbre Galibier avec sa montée qui n'en finit pas et la difficulté de pouvoir stationner au sommet, puis pour terminer cette belle série, le Col du Lautaret qui offre de beaux panoramas depuis une aire dégagée et bien aménagée, en particulier sur le massif de la Meije qui culmine à près de 4 000 mètres. Il ne reste plus qu'à descendre vers Briançon avec des embouteillages en raison du départ le lendemain de la célèbre cyclo-sportive l'Etape du Tour, une épreuve réservée à 15 000 amateurs de niveau intermédiaire ou confirmé, en tout cas passionnés de la petite reine.


De Briançon à Jausiers

A cause du départ des 15 000 cyclistes de l'Etape du Tour, nous voici bloqués à Briançon toute la matinée et obliger d'organiser un plan B, la route du Col de l'Isoard étant fermée toute la journée. Nous passerons donc par la N94 en direction d'Embrun et de Serre-Ponçon, car nous avons réservé une nuité à Jausiers, une commune des Alpes-de-Haute-Provence.

En attendant l'ouverture de la nationale, nous visitons à Briançon, le Fort Vauban dont les fortifications sont inscrites depuis juillet 2008 sur la prestigieuse liste du Patrimoine mondial de l'humanité, puis nous poursuivons avec la Collégiale Notre-Dame devenue l'église paroissiale Notre-Dame et Saint-Nicolas.

Sur la N94, nous marquons un arrêt dans la commune de l´Argentière-La Bessée, adossée au rebord oriental du Massif des Ecrins, elle constitue une porte d´entrée privilégiée du Parc national des Ecrins, au point de rencontre entre le Briançonnais, la Vallouise et le Guillestrois.

Puis, nous arrivons au lac de Serre-Ponçon créé par l'établissement d'un barrage mis en service en 1960 sur la Durance, deux kilomètres à l'aval de son confluent avec l'Ubaye. Nous nous offrons un moment de détente en regardant évoluer sur le lac des kitsurfeurs.

En fin d'après-midi nous arrivons à Jausiers dont la particularité est de posséder d'anciennes villas "mexicaines" qui, en fait, n'ont rien de mexicain, mais qui ont été construites par des émigrés de Jausiers et Barcelonnette ayant fait fortune au Mexique au XIXe siècle et au début du XXe siècle.


De Jausiers à Valdeblore

Créé en 1979, le parc national du Mercantour dans lequel nous allons passé le reste du circuit, est un des sept parcs nationaux français qui permet de découvrir un patrimoine naturel (8 200 espèces) et culturel exceptionnels. Il s'étale d'Ouest en Est sur les départements des Alpes de Haute Provence et des Alpes Maritimes.

Ce matin, c'est parti pour le Col de la Cayolle situé à 2 326 m, à l'est du mont Pelat. Il permet de franchir une ligne de partage des eaux entre les départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence. C'est dans ce massif que prend naissance le Var. Nous poursuivons avec le Col de la Couillole à 1678 m situé dans le département des Alpes-Maritimes. Ici, c'est le royaume des papillons qui s'en donnent à cœur joie dans les floraisons estivales.

Puis, nous arrivons dans le village pittoresque de Roubion qui compte une centaine d'habitants. En effet, l'accès et la vie dans ce village aux ruelles étroites qui s'étagent le long d'une falaise est difficile pour ceux qui veulent y vivre. Un effort particulier a été fait pour accueillir les touristes et les portes des maisons sont joliment décorées. Mais, ce qui vaut vraiment la peine c'est de se rendre a proximité dans la Chapelle Saint-Sébastien qui est une petite merveille dont l’accès se mérite.

Pour cela, il faut chercher la clé de la Chapelle au Syndicat d'initiative qui vous la remettra en échange de votre pièce d'identité. Après, plusieurs erreurs de parcours, c'est au débouché d'un sentier non balisé et très accidenté qu'on tombe presque accidentellement sur une petite chapelle à nef unique, voûtée en berceau brisé et chevet plat, qui vaut pour son décor de peintures murales sur le thème de Saint Sébastien réalisées en 1513 dans un style populaire naïf par un artiste itinérant inconnu.

A la fin de la journée nous gagnons Valdeblore et dînons a proximité dans le charmant village de Rimplas.


De Valdeblore à Menton

Dernier tronçon de notre Route des Grandes Alpes, nous poursuivons dans le Parc national du Mercantour et prenons la direction du Col du Turini (1 604 m). Il se situe à proximité du sommet du massif de l'Authion dans lequel nous effectuons la boucle de 15 km sur une petite route dédiée.

Le massif de l’Authion occupait une position stratégique, et a joué un rôle important dans la défense du comté de Nice, entre la Savoie et la France, soit du point de vue des Piémontais, soit de celui des Français. Les armées de ces deux pays s’y affrontent lors de la guerre de Succession d'Autriche (1744 -1748), puis en juin 1793. Il fut le lieu de combats des guerres de la Révolution, en 1793 et 1794 ; les armées françaises de Masséna tentèrent de le conquérir pour envahir le Piémont au cours de la guerre contre les Austro-Sardes. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, en avril 1945, le massif est défendu par la 34e DI allemande et des troupes de montagne retranchées dans un réseau de fortifications sur une série de buttes : le fort de la Forca (2 078 m), la redoute des Trois-Communes (2 082 m bâtie sur un sommet situé à la limite des communes de Breil-sur-Roya, Saorge et La Bollène-Vésubie), l'ouvrage de Plan-Caval (1 932 m) et le fort de Mille Fourches (2 042 m).

L'après-midi nous reprenons notre itinéraire vers le village de Moulinet et sa jolie place de la Mairie. Entre Moulinet et Sospel, la route est surplombée par la chapelle Notre-Dame-de-la-Menour, construite sur un piton rocheux au-dessus des gorges de la Bévéra. Il faut gravir un long escalier qui conduit à l'édifice. Puis, avant d'achever ce circuit à Menton, nous faisons une halte dans la pittoresque ville de Sospel avec son vieux pont qui enjambe la Bévéra et sa co-cathédrale dédié à Saint Michel.



Un circuit que je vous recommande tant cette route est l'une des plus belles de France. Au mois de juillet, il faut veiller particulièrement aux dates de programmation de toutes les courses de vélos et de motos assez friandes des routes sinueuses de montagne. Cela vous évitera bien des ennuis !
Et surtout, prudence sur la route, car elle est très fréquentée.

Voyage raconté par Atoum91

Photos Carnet de voyage en Rhône-Alpes


Voir toutes les photos du voyage en Rhône-Alpes

Recommandations pour ce voyage

Les plus...

  • Les Gorges du Pont du Diable valent la visite commentée
  • Le site du Cirque du Fer-à-Cheval mérite le détour
  • La visite commentée des caves de la coopérative de Beaufort-sur-Doron
  • Le lac du Mont Cenis pour son cadre exceptionnel
  • Les peintures de la chapelle Saint Sébastien à Roubion

Les moins...

  • Le détour par le lac des Confins (La Clusaz) n'est pas nécessaire
  • Réserver vos nuités à l'avance pour éviter des surprises

Que pensez-vous de ce carnet de voyage en Rhône-Alpes

Notez ce carnet de voyage :

Ce carnet de voyage vous a plu ? N'hésitez pas à féliciter Atoum91, lui laisser un commentaire ou bien lui demander des informations complémentaires via le forum :

Laisser un commentaire à Atoum91
Rechercher sur le site (+ d'option)
Autres voyage Rhône-Alpes

Découvrez d'autres carnets de voyage en Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) à découvrir :

Voyage en  France de 1 week-end (Juin 2004) raconté par olivierp54 Lyon, une ville au patrimoine exceptionnel écrit par olivierp54
 

Autres carnets à découvrir

Voyage au  Languedoc-Roussillon de 1 week-end (Octobre 2017) raconté par anonyme_108252 L'Aubrac écrit par anonyme_108252
 

Voyage en  Aquitaine de 3 semaines (Août 2012) raconté par kristie1 Dax, ville thermale et la région des Landes écrit par kristie1
 

Voyage A la découverte de la la Toscane - 2017 écrit par bentec
 

Voyage Turin, Gênes et les Cinque Terre - 2017 écrit par bentec
 

Voyage au  Languedoc-Roussillon de 2 semaines (Septembre 2010) raconté par icare Les Cévennes, un retour à la nature écrit par icare
 


Généré en 0,048 secondes