Voyage de pêche à Madagascar ... en pirogue à balancier

Parti de France (Paris) fin Octobre 2023, je suis arrivé à Antananarivo, capitale de Madagascar.

Après avoir fait un aller-retour en taxi-brousse à Majunga pour retrouver, pour quelques jours de pêche, mes copains Malgaches sur leur trimaran, je me retrouve de nouveau à Tana pour prendre, cette fois-ci, l'avion pour Morondava.

Changement de décor: la ville semble plus chaude que Majunga car située plus au sud. Les deux villes ont un trait en commun: leur tranquillité où il fait bon vivre, siroter un rhum arrangé face à la mer, ...

Mais, je ne suis pas venu pour ça :)

Jour 1: préparation du voyage de pêche proprement-dit (16 jours de pêche au large de Belo su mer)

La pêche se faisant au départ du village Ankevo ou de Belo sur mer, petite ville située encore plus au sud, tout ce qui est indispensable doit être acheté à Morondava (essence, huile et bougies pour le moteur, denrées alimentaires, boissons, ...).
On sera ensuite à 60 kms plus au sud dans ces régions reculées où l'on ne vient qu'en pirogue (3H) ou en taxi-brousse sur une piste difficile (5H).

Jour 2: le grand départ de Morondava en pirogues:
- une pour les pêcheurs,
- une autre pour les marchandises.

Quand, au petit matin pour éviter le vent de la mi-journée, la 1ère part déjà pêcher au large, l'autre suit la côte Sud, lourdement chargée

En début d'après-midi, on se retrouve à Ankevo avec du poisson frais

Rangement pour les uns, préparation du repas à base de ... poissons pour les autres.

Repas tous ensemble

Le voyage de pêche peut commencer véritablement

La journée de pêche est rythmée par les levers et couchers du soleil:

- Lever à 4H30 du mat' pour partir au lever du jour à 5H du mat'. Les copains malgaches ont déjà préparé le bateau (moteur posé sur le bateau, essence, appâts quand il y en a, affaires de sécurité maritime, ...).
Pour ma part, j'arrive avec le petit déj' à base de biscuits, fruits et sodas mais aussi de boîtes de sardine, de fromage "Vache qui rit" et de pain: il ne faut pas se laisser abattre, quand même !

- On part au large rapidement avec le moteur de 15 CV qui propulse la pirogue à plus de 30 kms/h. Pêche à la traîne et pêche au popper quand il y a de la chasse en surface.

- Arrivés au large, à 30 kms des côtes, dans les tombants du Canal du Mozambique, pêche à la dérive au madaï ou au trainard.

La sécurité nous incite toujours à être vigilant vis-à-vis du changement des conditions marines: on ne voit plus la côte depuis longtemps. Tout changement défavorable nous amènerait alors à nous rapprocher de la côte car il faut quand même compter une bonne heure pour revenir.

Puis, vers 12H, avant le renforcement des vents, on rentre en traînant au campement de villageois où je retrouve ma case tout confort: lit, table, chaise, douche avec seau d'eau et gobelet pour se laver. Un voyage où l'on retrouve l'essentiel pour vivre!

- Douche
- Repas avec les Malgaches. Repas préparé par une cuisinière Malgache.
- Sieste
- Vérification du matériel de pêche pour le lendemain
- Repas du soir avec les copains malgaches. Debriefing de la journée et choix du spot du lendemain, en fonction de la météo et du vent
- Nuit étoilée et coucher à 21H au plus tard (demain, le soleil se lèvera immuablement tôt)

Après la pêche habituelle au large, arrivés à Belo sur mer où nous attend Laurence et son hôtel tout confort qui change complètement de la case d'Ankevo. Ici, bungalow tout confort, repas fabuleux. Tout simplement, géant!

Hôtel super situé idéalement face à la mer, bien pour se ressourcer car l'accumulation des jours de pêche finirait sinon par user les pêcheurs que nous sommes.

Le rythme de la journée est presque le même que celui à Ankevo.
Néanmoins, il est intéressant de visiter la Saline, la construction navale, le marché local et ... de boire un coup Chez Dédé.

Mais 1O jours passent vite et il faut déjà penser au retour.

Mais le retour est déjà là. Et l'on regrette de ne pas avoir eu le temps de tout faire, surtout à la pêche où les techniques sont si diversifiées qu'il est toujours possible d'espérer pêcher de très très gros poissons.

Je rejoins donc Morondava en pirogue puis, le lendemain Tana, en avion.

Tana n'est alors qu'une escale avant de reprendre le vol international pour la France.

Mais, je reviendrai prochainement à Madagascar, peut-être plus au sud (Morombe ?), pour découvrir de nouvelles régions et faire de nouvelles rencontres sympa avec les Malgaches.

Corollaire:
Mes voyages sont tous dictés par une même ligne directrice:
- voyage authentique (pêche en pirogue)
- voyage solidaire (je paie directement les piroguiers, la cuisinière et tous les acteurs locaux qui m'ont permis de faire de ce voyage un voyage réussi)
- voyage responsable (pêche sans GPS, ni sondeur - poissons relâchés ou consommés par les pêcheurs et leurs familles)